"La hausse de la violence est une réalité", a rappelé jeudi la conseillère d'Etat Jacqueline de Quattro. Ces dernières années, ce phénomène a pris des formes nouvelles, particulièrement chez les jeunes: agressions sexuelles et violences gratuites parfois filmées, effet de bandes et nouvelles formes d'abus d'alcool où le jeune se saoûle avant même de commencer sa soirée.
La prévention a un rôle essentiel à jouer, surtout pour lutter contre la "grosse masse informe des incivilités", a ajouté Mme de Quattro. Ces petites infractions - tapage nocturne, graffitis, déprédations et injures - augmentent le sentiment d'insécurité. Elles surviennent souvent hors du cadre scolaire, lorsque les jeunes sont laissés livres à eux-même dans l'espace public.
Avec les parents
Dans chaque district, les CRPS mènent depuis 2009 des actions de prévention "cohérentes et coordonnées". Un de ces programmes est destiné aux parents, qui "sont les premiers éducateurs de leurs enfants", a souligné la conseillère d'Etat. "Il est indispensable d'apporter un soutien. On n'est pas un mauvais parent parce qu'on a un souci avec un enfant", a relevé Mme de Quattro.
Lors de séances d'information, les CRPS distribuent aux parents un Mémento qui rappelle aux parents certaines règles de base et les risques auxquels leurs enfants sont confrontés, notamment en matière de drogues, tabac, armes ou encore de surf sur internet.
"Les parents sont invités à ces séances, et non convoqués. Le dialogue est primordial", a expliqué le préfet de l'Ouest lausannois, Etienne Roy.
Pas tout faire
La conseillère d'Etat Anne-Catherine Lyon, cheffe du Département de la formation, a rappelé que "l'école ne peut pas tout faire toute seule" et que "l'union fait la force". Elle a lancé un appel aux parents des élèves "en grandes difficultés". "Nous souhaiterions que ces parents s'approchent des structures d'aide que nous mettons en place, qu'ils osent faire la démarche", a-t-elle ajouté.