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Les infidélités sur la toile et le téléphone portable sont toujours plus nombreux

Les sites de rencontres pour adultères sont toujours plus nombreux sur la toile. Et conséquemment les e-infidèles aussi.

17 oct. 2012, 15:31
Entre infidèles est l'un des sites de rencontres pour adultères qui fleurissent sur la toile.

Les amateurs de 5 à 7 ont l'embarras du choix. Les sites de rencontres pour adultères fleurissent sur la toile -comme le petit dernier du secteur, Entre infidèles, né en juillet dernier- et rivalisent de services pour courtiser des papillonneurs toujours plus nombreux.

Infidelia, Air Adult, Netadultère: une dizaine de sites propose aujourd'hui sur le web français de mettre des infidèles en relation, dans le sillage du leader Gleeden (contraction de Glee, joie, et eden). Lancé fin 2009 à coup de publicités humoristiques, il regroupe aujourd'hui 500.000 membres en France et 1,4 million dans une centaine de pays.

Application pour téléphone mobile, bouton "panique" pour faire bonne figure: les sites dédiés rivalisent de fonctionnalités pour tromper sans se faire attraper.

Pas de surf au travail ou à la maison

"Il est difficile de surfer au travail ou à la maison sur notre site tout en étant discret", explique à Sipa Ravy Truchot, co-fondateur de Gleeden. Du coup, sa version mobile, lancée début août, a été téléchargée entre 10.000 et 15.000 fois par semaine.

De plus en plus nombreux, ces e-infidèles ne rechignent pas à la dépense: sur Gleeden, chaque utilisateur débourse en moyenne entre 40 et 45 euros. Ce sont ces messieurs qui mettent la main à la poche, les sites restant a priori gratuits pour les dames, plus réticentes à s'inscrire.

"Pour attirer des hommes sur notre site, il faut avoir des femmes, donc on ne les fait pas payer", confirme à Sipa Stephen Schotte, PDG de Neteden, qui édite le site Entre infidèles. Les femmes ne représentent en effet que 40% des utilisateurs actifs et sont souvent harcelées de propositions. Entre infidèles leur propose donc de définir des critères de localisation et d'âge. Seuls les hommes répondant à ces critères pourront les contacter.

Les femmes aussi

Si elles sont moins nombreuses, les femmes fréquentent assidûment ces sites. Stephen Schotte note que les femmes sont "à peu près deux fois plus actives que sur les autres services de rencontre". Peut-être parce qu'elles y trouvent facilement des maris volages, en quête de sexe et non pas de sentiments. "Plus de 95% des utilisateurs sont en couple ou mariés", affirme Ravy Truchot.

Pour le sociologue Jean-Claude Kaufmann, co-auteur de "Oser le couple" (Armand Colin), la transgression à portée de clic s'inscrit parfaitement dans notre "société de séduction généralisée". "C'est un adultère clef en main, qui donne l'illusion qu'on peut vivre une aventure sans risque d'être découvert et sans être pris soi-même dans une histoire d'amour", prévient-il.

Mais pour l'instant, les acteurs du secteur sont enthousiastes. Gleeden vise les 20 millions d'euros de revenus d'ici 2014 et estime pouvoir atteindre 1,5 à 1,8 million de membres en France. Chez Entre infidèles, qui vise 1.500 inscriptions par jour d'ici fin 2012, on mise aussi sur une "durée d'inscription plus longue" que sur les sites traditionnels. Car à la différence de ceux qui cherchent l'âme soeur, les adultères voudront enchaîner les rencontres extra-conjugales.

L'utilisation de ces sites "peut rassurer à une période de sa vie, mais il est difficile que ça dure", modère Pascal Couderc, psychanalyste et coauteur de "L'amour au coin de l'écran" (Albin Michel). Selon lui, "les gens cherchent de l'amour, à être rassurés, surtout à notre époque".

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