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"Les moissons du futur", un plaidoyer pour l'agroécologie

La journaliste et réalisatrice Marie-Monique Robin affirme dans son dernier film "Les moissons du futur" qu'il est possible de nourrir le monde sans pesticides et sans engrais chimiques. A la veille de la journée mondiale de l'alimentation, nous vous proposons de découvrir ce documentaire.

15 oct. 2012, 15:18
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Existe-t-il une alternative au modèle agricole actuel, issu de la révolution verte lancée dans les années 1960? La réponse est oui pour la journaliste et réalisatrice Marie-Monique Robin qui affirme dans son dernier film qu'il est possible de nourrir le monde sans pesticides et sans engrais chimiques.

Ce documentaire est le troisième volet d'une enquête entamée avec "Le monde selon Monsanto" (2008), le géant des semences, des OGM et des produits phytosanitaires, et "Notre poison quotidien" (2010), sur l'évaluation des produits chimiques. Ce nouveau documentaire est prolongé par la sortie d'un livre ("Les moissons du futur", La découverte, Arte éditions).

S'appuyant sur le travail d'Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations Unies sur l'alimentation, la journaliste est allée au Mexique, au Malawi, au Kenya ou en Allemagne rencontrer les tenants de l'agroécologie. Fin de la monoculture, suppression des intrants chimiques, réduction de la dépendance à l'égard des énergies fossiles, restauration de la richesse et de la fertilité du sol font partie des principes de cette agriculture durable. Elle doit permettre de mieux lutter contre la pauvreté rurale et de répondre aux changements climatiques, précise Olivier de Schutter dans ce documentaire.

Que ce soit à travers l'agroforesterie (qui utilise l'arbre comme facteur de production, NDLR), ou la technique du "push and pull" pour lutter contre les ravageurs, Marie-Monique Robin entend démontrer que ces techniques n'ont rien d'un retour en arrière mais qu'elles sont issues de la recherche et de la science. Et que les rendements sont équivalents à ceux de l'agriculture classique. Un point sensible vivement contesté par l'industrie agro-alimentaire.

L'enquête se place aussi sur le terrain économique: difficile en effet de parler d'un autre modèle agricole sans évoquer les mécanismes économiques qui conditionnent l'avenir des filières de production et les revenus des agriculteurs. Comment concrétiser ces "promesses de l'agroécologie", pour reprendre l'expression employée par Marie-Monique Robin, dans un pays développé comme la France, absente du documentaire? Il faut une véritable "révolution agricole", autant technique que culturelle, affirme l'agronome Marc Dufumier (Inra) en conclusion du documentaire.

Le 16 octobre est la Journée mondiale de l'alimentation organisée par l'agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO). Près de 870 millions de personnes, dans le monde, souffrent de sous-alimentation chronique, selon la FAO. Elle a choisi comme thème de l'édition 2012 "Les coopératives agricoles nourrissent le monde".

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