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Plus il y a de matière grise, plus il y a de générosité

Des chercheurs de l'Université de Zurich ont découvert qu'il existe un lien entre l'anatomie du cerveau, son activité et un comportement altruiste.

11 juil. 2012, 18:20
De précédentes recherches ont déjà démontré qu'une zone particulière du cerveau, la substance grise, située entre le pariétal et le lobe temporal, est associée aux capacités d'empathie et de compréhension de l'autre.

Il existe un lien entre l'anatomie du cerveau, son activité et un comportement altruiste. Voilà la découverte d'une équipe de chercheurs de l'Université de Zurich annoncée mercredi. Plus une personne dispose de substance grise, située dans le système nerveux central, moins elle aura tendance à se comporter de manière égoïste.

Afin de parvenir à ces résultats, les chercheurs ont invité plusieurs cobayes à partager une somme d'argent entre eux-mêmes et un autre joueur anonyme. Les participants avaient la possibilité de se passer volontairement d'une certaine part de la somme leur revenant, en faveur d'une autre personne. Selon l'équipe de recherche, il s'agit là d'un comportement altruiste, car on aide quelqu'un d'autre à ses propres dépends.

Les résultats ont montré une grosse différence parmi les participants. Certains n'étaient pratiquement jamais prêts à faire don d'une partie de leur somme à une tierce personne, tandis que d'autres ont fait preuve d'un altruisme plus prononcé.

De précédentes recherches ont déjà démontré qu'une zone particulière du cerveau, la substance grise, située entre le pariétal et le lobe temporal, est associée aux capacités d'empathie et de compréhension de l'autre. Les chercheurs ont donc cherché à savoir si cette région du cerveau est également liée à un comportement altruiste. Selon Yosuke Morishima, post-doctorant à l'Institut d'économie politique de l'Université de Zurich, les personnes se comportant de manière altruiste ont plus de substance grise dans leur cerveau que les autres.

Ces résultats sont jugés très intéressants par Ernst Fehr, le directeur de l'institut. "Il ne faut toutefois pas en déduire que les comportements altruistes sont uniquement dictés par la biologie", précise-t-il. Pour lui, la quantité de matière grise est également influencée par des processus sociaux. Les résultats de l'étude posent donc la question de savoir si un entraînement adapté ou des normes sociales peuvent avoir un effet sur un comportement altruiste.

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