Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Absinthe: les Experts: Manhattan" contribuent à diaboliser l'alcool

Un épisode de la série américaine "Les Experts: Manhattan" diffusé en janvier en Suisse romande montrait un homme pris de folie meurtrière après avoir bu de l'absinthe. Cette diabolisation de la Fée verte exaspère certains distillateurs artisanaux.

17 juil. 2012, 06:55
Une bouteille d'absinthe a été envoyée au producteur de la série américaine.

Un épisode de la série américaine "Les Experts: Manhattan" diffusé en janvier en Suisse romande montrait un homme pris de folie meurtrière après avoir bu de l'absinthe. Cette diabolisation de la Fée verte exaspère certains distillateurs artisanaux.

"Nous avons envoyé une bouteille d'un nouvel assemblage d'absinthe au producteur et l'invitons à nous décrire l'accès de folie qui suivra sa consommation", explique René Wanner, qui s'est associé pour l'occasion à trois autres distillateurs. Le producteur américain n'a, pour l'heure, pas donné suite.
 
Le scénario de l'épisode rappelle l'horrible fait divers qui avait contribué à interdire cet alcool. En 1905 à Commugny (VD), un ouvrier agricole avait tué sa femme enceinte et ses deux enfants dans un accès de démence attribué à l'époque à l'absinthe.
 
Suite à une initiative populaire approuvée par 63,5% des votants, la prohibition frappe l'ensemble de la Suisse en 1910. Les ligues antialcooliques avaient pesé de tout leur poids dans la campagne. Les producteurs viticoles avaient aussi joué un rôle important car l'absinthe, alors très bon marché, était perçue comme un concurrent au vin.
 
Une histoire de molécule
 
L'interdiction est levée en 2005. Entretemps, des études ont démontré que la thuyone, la fameuse molécule accusée de rendre fou, ne serait nocive qu'en quantité importante.
 
Des scientifiques ont montré qu'il faudrait boire quotidiennement plus de quatre litres d'absinthe au taux actuel toléré - soit 35 mg par litre - pour percevoir des effets neurologiques.
 
Ce breuvage a été mis au banc des accusés, puis condamné, par de faux procès à une période où l'alcoolisme était le seul coupable, relève l'Association des artisans-distillateurs d'absinthe du Val-de-Travers.
 
Cette dernière milite pour un produit artisanal de qualité aux multiples vertus thérapeutiques.
Votre publicité ici avec IMPACT_medias