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Alimentation: un Suisse sur dix prêt à manger des insectes

Les insectes feront-ils un jour partie du régime alimentaire des Suisses? À un mois de la commercialisation de ces denrées riches en protéines, mais pas forcément ragoutantes, moins de 10% des sondés sont prêts à goûter. Plus de 30% ne sont pas décidés tandis que le reste refusent l'idée d'en consommer.

30 mars 2017, 11:29
Dès le 1er mai, les Suisses pourront acheter et manger des grillons et des sauterelles en toute légalité.

Dès le 1er mai, les Suisses pourront acheter et manger des grillons et des sauterelles en toute légalité. Un sondage réalisé par la Haute école spécialisée bernoise (BFH) montre que seuls 9% des consommateurs sont pour l'heure décidés à goûter aux insectes.

Ces personnes disposent d'un niveau de formation élevé et en savent beaucoup sur l'alimentation, selon l'étude de la BFH publiée jeudi. Elles veillent à leur santé et au bon goût des aliments. Elles apprécient le poisson, les sushis, les fruits de mer et goûtent volontiers aux nouveautés. Ce segment compte le plus d'enfants par ménage.

Un tiers des sondés (32%) préfère attendre de voir, mais n'est pas fondamentalement opposé à l'idée de manger des insectes. Les arguments de la durabilité et des bénéfices pour la santé font particulièrement mouche chez eux.

 

 

27% disent "non merci"

Les consommateurs restants ne peuvent pas s'imaginer mettre ces invertébrés au menu. Une moitié des sceptiques (27%) trouve certes que les arguments favorables sont probants, mais dit quand même "non merci".

L'autre moitié (31%) refuse tout net d'avaler des insectes. Ces personnes sont réticentes face à la nouveauté, la plupart rejettent de manière décisive poisson et fruits de mer et affirment aimer la "vraie" viande.

Ces sondés ont peu de connaissances sur l'alimentation et disposent d'une formation et d'un revenu plutôt bas. Les aspects de la santé ne les intéressent que peu, au contraire d'un bon rapport qualité-prix. Ce segment a le moins d'enfants dans les ménages.

 

 

Première impression décisive

"Notre sondage a montré que la commercialisation en Suisse d'aliments à base d'insectes n'est pas totalement utopique. Mais cela prendra du temps", conclut Thomas Brunner, professeur en comportement des consommateurs et auteur de l'étude.

Ce qui est crucial pour lui, c'est que les curieux trouvent les produits à leur goût. Sinon, pour beaucoup d'entre eux, la première dégustation sera aussi la dernière. En revanche, si les burgers aux insectes et autres délicatesses flattent les papilles des clients précurseurs, ceux-ci les achèteront à nouveau et les recommanderont à leur entourage, qui ne tardera pas à leur emboîter le pas.

Selon l'étude, environ 40% de la population n'est pas totalement opposée à l'idée de consommer des insectes. Si les produits développés réussissent à convaincre sur le plan gustatif, un marché intéressant s'ouvrira aux producteurs et aux distributeurs, conclut l'étude. Celle-ci a été réalisée auprès de 600 personnes en Suisse alémanique et en Suisse romande.

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