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Allergies: elles pourraient être favorisées par les médicaments pour l'estomac

Une étude autrichienne portant sur plus de 8 millions de patients montre que les médicaments prescrits pour faire baisser l'acidité de l'estomac peuvent favoriser le développement des allergies.

01 août 2019, 09:52
Les protéines à l'origine des allergies passent à travers les estomacs fragilisés par les médicaments (illustration).

Les inhibiteurs de la pompe à protons, des médicaments couramment utilisés pour réduire l'acidité gastrique, peuvent renforcer ou même déclencher des allergies. C'est ce qu'indique une vaste étude autrichienne publiée dans la revue Nature Communications.

L'équipe d'Erika Jensen-Jarolim, de l'Université médicale de Vienne, s'est penchée sur les données d'assurance-maladie de 8,2 millions de patients, soit pratiquement l'ensemble de la population autrichienne. Les chercheurs ont examiné les prescriptions de médicaments entre 2009 et 2013.

Deux fois plus de risques

Résultat: chez les personnes qui avaient reçu un médicament contre l'acidité gastrique, la probabilité de se voir prescrire par la suite un médicament contre l'allergie était plus que doublée. Les femmes étaient particulièrement concernées.

Selon les chercheurs, cela pourrait être dû au fait que des protéines de grande taille potentiellement allergènes passent la barrière de l'estomac. En raison de la baisse de l'acidité gastrique, elles ne sont pas digérées et parviennent dans les intestins.

Médicaments à double tranchant

Conclusion: il ne faut pas abuser de ces médicaments visant à ménager l'estomac, mais qui sont largement prescrits en complément aux antidouleurs ou anti-inflammatoires, par exemple. Selon les auteurs, il ne faut pas oublier qu'ils atténuent simplement les symptômes sans combattre la cause du mal.

Lors du traitement de brûlures d'estomac identifiées comme une réaction de stress par exemple, il serait plus adapté de recommander un changement de style de vie, conseille la Pre Jensen-Jarolim. Des experts critiquent depuis plusieurs années une trop large prescription des inhibiteurs de la pompe à protons.

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