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Assurance maladie: une majorité de Suisses juge que la qualité ne justifie pas des prix élevés

La qualité des soins a un prix, mais pas n'importe lequel. C'est le sentiment de 42% des Suisses. Ils sont nombreux à souhaiter une baisse des moyens pour certains secteurs de la médecine.

07 oct. 2019, 13:27
Les prestations ambulatoires des hôpitaux sont citées plus souvent que la moyenne comme cibles d'économie.

Les Suisses ne se focalisent plus uniquement sur la qualité en matière de santé. Pour 42% d'entre eux, celle-ci ne justifie plus des coûts élevés. En 2018, ils étaient encore deux tiers à juger qu’une grande qualité justifiait des frais importants.

Cette tendance pourrait toutefois n’être que passagère, selon gfs.bern, qui a réalisé ce baromètre des hôpitaux et cliniques 2019 sur mandat de H+.

 

gfs.bern relève en outre dans ce sondage publié lundi qu'une majorité des 18 à 29 ans (54%), des Tessinois et des personnes qui se situent politiquement à gauche (51% dans les deux cas) trouvent toujours que si la qualité est au rendez-vous, les coûts peuvent être élevés.

Potentiel d'économie

Les sondés sont en majorité satisfaits de la répartition des moyens financiers. Dans plusieurs domaines, toutefois, la disposition à allouer plus de moyens est en recul par rapport à l’an dernier.

Les sondés identifient avant tout un potentiel d’économie chez les médecins spécialistes installés - 23% des personnes interrogées sont pour leur accorder moins de moyens, un pourcentage en augmentation de 4 points - et chez les médecins généralistes (22%, +5).

Le désir de réduire les moyens attribués aux institutions psychiatriques subsiste (17%, −8), mais avec moins d’insistance que les années précédentes.

Plus pour les hôpitaux régionaux

Comme auparavant, les sondés attribueraient davantage de moyens à la pédiatrie - ils sont 20% à se prononcer dans ce sens, mais 11% de moins qu'en 2018 -, aux hôpitaux régionaux (20%, +2) et à la gériatrie (19%, −7).

Les prestations ambulatoires des hôpitaux sont citées plus souvent que la moyenne aussi bien comme bénéficiaires de davantage de moyens (19%, −1) que comme cibles d’économies (17%, +6).

Pilotage par le politique

Une faible majorité des citoyens préfèrent toujours que les autorités politiques pilotent la croissance des coûts. En comparaison avec 2018, il se trouve toutefois davantage de personnes pour estimer qu’il appartient au marché de juguler la hausse.

L’idée d’un plafonnement cantonal ne séduit plus que 13% des sondés (−35 points). Les coûts de la santé sont toujours ressentis comme un fardeau pour la classe moyenne par 87% des citoyens. Les partisans d’une limitation de l’ouverture de nouveaux cabinets médicaux (+6) et les opposants (−10) s’équilibrent eux à 44%.

Qualité "plutôt bonne"

Les Suisses sont par ailleurs moins nombreux à juger que la qualité est "très bonne" (24%, −28). Une majorité pense désormais qu'elle n'est que "plutôt bonne" (72%, +16).

Le nombre de personnes qui la jugent "plutôt mauvaise" ou "très mauvaise" est en revanche toujours faible (2%, +1). Aux yeux des personnes interrogées, la crédibilité de tous les acteurs de la politique de la santé est cependant en baisse.

Plébiscite pour l’offre régionale

Le libre choix du médecin et de l’hôpital reste une valeur intangible. 82% (−5) des personnes interrogées en sont convaincues à des degrés divers.

Le souhait de disposer d’une palette plus large de prestations dans les régions périphériques prend en outre le pas sur celui de concentrer les hôpitaux dans les centres. 71% (+4) réclament plus ou moins fortement une offre étendue dans toutes les régions.

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