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Caisse unique: Pierre-Yves Maillard dénonce la chasse aux bons risques

Le Conseiller d'Etat vaudois estime que "la chasse aux bons risques est un poison qui contamine tout le système". Selon lui, la caisse unique permettra de réaliser d'importantes économies et de coller davantage à l'évolution des coûts de la santé.

21 août 2014, 11:50
Pierre-Yves Maillard, président du Conseil d'Etat vaudois, fustige la chasse aux bons risques pratiquée par les assureurs.

"La chasse aux bons risques est un poison qui contamine tout le système", déclare Pierre-Yves Maillard, le président du Conseil d'Etat vaudois dans une interview à "L'Hebdo". Si l'initiative passe le 28 septembre, le politicien promet que la hausse des primes collera à la hausse des coûts, ce qui n'est pas le cas actuellement.

Le Vaudois dénonce le système actuel qui incite à la "chasse aux bons risques (aux assurés en bonne santé, ndlr)". "La sélection des risques a un effet boule de neige. Elle engendre une telle dynamique que les corrections du mécanisme ne suffisent jamais, même les directeurs de caisse le disent en aparté."

Bien que le socialiste se batte de longue date pour la caisse unique, il estime que "l'initiative a peu de chances de passer". "Mais quand je vois la grossièreté de l'argumentation de certains opposants, je me dis qu'ils doivent être bien inquiets".

M.Maillard ne nie pas que la transition aura un coût. Mais le conseiller d'Etat le relativise: "On passera de 61 compagnies privées à une vingtaine de caisses cantonales. Des réserves de 1 à 2 milliards suffiront, au lieu de 6 milliards actuels".

Pour défendre le modèle de la caisse unique et publique, l'ex-candidat au Conseil fédéral évoque le modèle autrichien, "un pays comparable au nôtre mais qui connaît un système de caisse unique et des primes versées selon le revenu". "Nos assureurs le dénigrent parce que les Autrichiens ont dû investir récemment 800 millions d'euros pour l'assainir". Et de rappeller que "chez nous, c'est chaque année qu'une somme analogue est demandée aux assurés via les hausses de primes."

Si un ou plusieurs cantons romands votent oui, il n'exclut pas la création d'une caisse unique cantonale et romande. "Il faudrait pour cela modifier la LAMal (loi sur l'assurance maladie). Les parlementaires fédéraux devraient donc avoir l'esprit libéral nécessaire et admettre la concurrence des modèles".

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