Dans une société où la santé caracole en tête des priorités, nous sommes invités à accepter des dépistages de plus en plus nombreux. L’objectif ne concerne pas seulement notre petit nombril mais la mise en œuvre de choix politiques et économiques de maîtrise des coûts financiers de la santé publique.
Néanmoins des voix scientifiques s’élèvent et s’interrogent sur les bénéfices réels des dépistages du cancer en particulier. Comme Fred Paccaud, ancien directeur de l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive (Iumsp) à Lausanne, et Idris Guessous, médecin et professeur, responsable de l’Unité d’épidémiologie populationnelle aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
Par définition, le dépistage est une détection précoce à un stade asymptomatique, qui engage un triple processus: le premier a pour but de déterminer la probabilité qu’un individu présente une maladie, une condition prémorbide ou un facteur de risque. Le second processus vise à établir un diagnostic et le troisième...