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Cancer du col de l’utérus: le vaccin est «sûr et indispensable»

A l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, les autorités rappellent l’utilité du vaccin contre le papillomavirus. Faute de prévention, le Centre international de recherche sur le cancer estime que le cancer du col de l’utérus risque de provoquer 460’000 morts par an d’ici 2040.

04 févr. 2019, 07:25
Près de 570'000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus ont été diagnostiqués dans le monde en 2018

La vaccination contre les papillomavirus est «sûre et indispensable pour éliminer le cancer du col de l’utérus», disent les autorités sanitaires à l’occasion de la journée mondiale contre le cancer. Elles dénoncent des «rumeurs» sur une prétendue nocivité des vaccins.

«Des rumeurs infondées entravent l’augmentation de la vaccination, qui est pourtant cruciale dans la prévention du cancer du col de l’utérus», s’est alarmée dans un communiqué Elisabete Weiderpass, directrice du Centre international de recherche sur le cancer (Circ/IARC), qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Quelque 570’000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus ont été diagnostiqués dans le monde en 2018, selon les chiffres du Circ/IARC. 310’000 femmes en meurent chaque année, essentiellement dans les pays à bas ou moyens revenus. «C’est le quatrième cancer le plus fréquent chez la femme», a souligné le Circ.

Cet organisme estime que si la prévention ne monte pas en puissance, cette maladie risque de provoquer 460’000 morts par an d’ici 2040. Au premier rang des mesures de prévention préconisées figure la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV), un groupe de virus très courants qui se transmettent par les rapports sexuels.

Objet de controverse

Deux d’entre eux, HPV 16 et 18, provoquent 70% des cancers et des lésions précancéreuses du col de l’utérus, selon l’OMS, qui recommande de vacciner les filles âgées de 9 à 14 ans.

Mais, dans un contexte de méfiance grandissante envers la vaccination, les vaccins anti-HPV font régulièrement l’objet de controverses. Leurs détracteurs les accusent d’être à l’origine de maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques, ce qui n’est pourtant corroboré par aucune étude.

«Pour marquer la journée mondiale contre le cancer 2019, le Circ réaffirme sa volonté de combattre la maladie et confirme sans équivoque que le vaccin anti-HPV est efficace et sûr», a insisté Elisabete Weiderpass.

En Suisse aussi

Une vingtaine de pays dans le monde recommandent que les garçons soient aussi vaccinés, en plus des filles, pour réduire la circulation des virus. Outre le cancer de l’utérus, ces derniers peuvent également être à l’origine du cancer de l’anus et de cancers ORL, à la suite de rapports sexuels bucco-génitaux.

En Suisse aussi, la couverture vaccinale contre les papillomavirus humains chez les jeunes filles de 16 ans stagne à 56% pour deux doses, selon des données de l’Office fédéral de la santé publique de 2018. L’enquête en cours (2017–2019) intégrera aussi les données concernant les jeunes hommes afin de vérifier si la recommandation de vaccination complémentaire, émise depuis 2015, est suivie.

Outre la seule vaccination, l’OMS préconise une stratégie globale pour lutter contre le cancer du col de l’utérus. Elle passe par le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses, et par le diagnostic et le traitement du cancer invasif du col de l’utérus. Ce cancer «est curable s’il est diagnostiqué à un stade précoce», insiste l’OMS.

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