«Elles sont issues de milieux très différents, ont une personnalité et un profil qui leur sont propres, et pourtant, leur histoire se ressemble énormément.» C’est le regard que pose Valérie Le Goff-Cubilier, psychiatre responsable de l’Unité de consultation couple et famille du secteur psychiatrique Ouest au Département de psychiatrie du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), sur les victimes de pervers narcissique qu’elle a eu l’occasion de rencontrer dans sa pratique. Son expérience de psychothérapeute mais aussi le fait d’avoir côtoyé des personnalités hautement narcissiques et perverses dans le cadre pénitencier, lui ont permis d’approfondir le sujet dans un livre*.
Si l’étiquette de «pervers narcissique» est largement répandue dans les médias, elle ne correspond, dans les manuels de classification de maladies mentales, à aucune entité nosographique. Les souffrances que les pervers narcissiques – homme ou femme – infligent à leurs victimes sont pourtant bien réelles. La spécialiste constate à ce titre...