Il y a d’abord la douleur, celle d’avoir perdu un être cher. Et la frustration de ne pas pouvoir se dire adieu «comme il faut». «La pandémie et les mesures sanitaires ébranlent nos rapports à la fin de vie, aux ritualités funéraires et au deuil», observe Aurélie Masciulli, assistante à la Haute école de travail social et de la santé Lausanne qui publiait mi-décembre un article sur «Les rituels de deuil bouleversés par le Covid».
A commencer par les adieux, souvent expéditifs, les visites à l’hôpital ou en EMS étant limitées en nombre et en temps quand elles ne sont pas tout simplement interdites. Des restrictions qui «entrent en contradiction avec la philosophie même des soins palliatifs», relève Aurélie Masciulli qui mène en parallèle une thèse en sociologie sur les dispositifs d’accompagnement des personnes nouvellement en deuil.
Des adieux à distance
«Beaucoup de familles vivent mal le fait de devoir...