Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Dans le monde, une femme sur trois a déjà été victime de violences conjugales

Le constat de l'OMS est alarmant: au niveau mondial, une femme sur trois (!) a déjà été victime de violences conjugales. Et les Etats ne consacrent pas suffisamment de moyens pour lutter contre ce fléau.

21 nov. 2014, 07:17
Mutilations génitales, mariages forcés, viols conjugaux... la violence contre les femmes peut prendre diverses formes.

Une femme sur trois a déjà été victime de violences conjugales dans le monde, a mis en garde vendredi l'OMS dans une série d'études publiées dans la prestigieuse revue médicale "The Lancet". L'organisation juge que les efforts déployés sont insuffisants.

Malgré l'attention accrue ces dernières années à l'égard des violences faites aux femmes et aux filles, celles-ci restent encore à un niveau "inacceptable" selon l'OMS.

Dans le monde, entre 100 et 140 millions de jeunes filles et femmes ont subi des mutilations génitales, environ 70 millions de filles ont été mariées avant leurs 18 ans, souvent contre leur gré et 7% des femmes risquent d'être victimes d'un viol dans leur vie, rappellent les auteurs de l'étude.

Ces violences, "exacerbées lors de conflits et de crises humanitaires", ont des conséquences dramatiques pour la santé mentale et physique des victimes, ajoute l'OMS.

Cinq pistes suggérées

"Aucune baguette magique ne pourra supprimer les violences contre les femmes. Mais nous avons des preuves que des changements dans les mentalités et les comportements sont possibles et peuvent être réalisés en moins d'une génération", explique Charlotte Watts, professeure à l'école d'hygiène et de médecine tropicale de Londres.

L'étude suggère aux décideurs politiques, personnels médicaux et donateurs internationaux, cinq pistes pour accélérer les efforts. Les Etats devraient, selon elle, allouer davantage de ressources pour faire du combat contre la violence à l'égard des femmes une priorité, en reconnaissant qu'il s'agit d'un frein au développement et à l'accès à la santé.

Dans le même temps, tous les leviers perpétuant les discriminations entre les sexes, dans la loi ou les institutions, devraient être levés.

La promotion de l'égalité, des comportements non violents et de la non-stigmatisation des victimes est une nécessité, selon les auteurs. La mise en place de lois préventives s'appuyant sur la santé, la sécurité, l'éducation et la justice, permettraient également de faire évoluer les mentalités.

Enfin, les Etats devraient favoriser les études et mettre en oeuvre plus rapidement les mesures qui s'avèrent les plus efficaces dans la lutte contre les discriminations entre les sexes.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias