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Dépendances: alcool, cigarettes drogues, jeux... on trouve de tout, trop facilement, à chaque coin de rue suisse

Pour Addiction Suisse, l'accès aux produits entraînant des dépendances est beaucoup trop facile dans notre pays. Leur consommation est à l'origine, chaque année, de 11'000 décès et les coûts qu'ils induisent s'élèvent à près de 11 milliards.

05 févr. 2019, 09:44
Addiction Suisse rappelle que,l chaque année, les problèmes liés aux dépendances entraînent plus de 11'000 décès et des coûts de l'ordre de 14 milliards de francs.

Avec sa réglementation libérale et son pouvoir d’achat élevé, la Suisse offre des conditions idéales pour la vente et la consommation de substances psychoactives. Addiction Suisse s'est intéressé à la dynamique de ces marchés dans son panorama des addictions 2019.

"Alcool, cigarettes et autres produits contenant de la nicotine, jeux d’argent, drogues illégales... On peut rapidement et facilement se procurer tout cela dans les villes", selon le dernier panorama des addictions publié mardi. Les substances illégales sont omniprésentes et pour les produits légaux, ils sont disponible "24 heures sur 24 presque à chaque coin de rue", regrette Addiction Suisse.

Chaque année, les problèmes liés aux dépendances entraînent plus de 11'000 décès et des coûts de l'ordre de 14 milliards de francs. Addiction Suisse, centre national de recherche dans le domaine de la santé, appelle donc les politiciens, les acteurs de la santé et les autorités à s'intéresser d'avantage à la dynamique de ces marché.

 

 

Pression au Parlement

Il faut surtout "du courage pour affronter les problèmes liés aux substances psychoactives", avertit le panorama, face à des marchés qui "brassent des milliards de francs". Pour les produits légaux, "les fabricants et opérateurs font pression au Parlement et auprès du Conseil fédéral et combattent avec succès les restrictions imposées au marché".

Les ventes d'alcool profitent notamment d'une réglementation particulièrement libérale. L'augmentation de la consommation épisodique à risque par rapport à 2007 suscite pourtant l'inquiétude. Pour Addiction Suisse, il serait possible de réduire les problèmes liés à l’alcool en agissant sur les prix, mais la volonté politique semble faire défaut, alors que les coûts de la consommation d’alcool pour la société sont estimés à un peu plus de 4,2 milliards de francs.

 

 

Le constat est similaire pour le tabac, avec un nouveau projet de loi qui ne convainc pas Addiction Suisse. Le taux de fumeurs stagne à un peu plus de 25% depuis près de sept ans, alors que le tabagisme cause en Suisse près de 9500 décès par an. En 2017, 9,6 milliards de cigarettes ont été vendues, ce qui représente environ 56 paquets par habitant.

 

 

Six fois plus de pub pour le tabac

Le marché de la nicotine est toutefois en pleine mutation. Les consommateurs sont à la recherche d'alternatives moins nocives, notamment par le tabac à chauffer et le vapotage.

Mais leur impact sur la santé est encore mal connu. Et sans une politique antitabac très dynamique qui contribue à faciliter le passage à ces alternatives, ces produits généreront seulement "une consommation de nicotine supplémentaire", sans réduction du tabagisme.

C'est ce que "le nouveau projet de loi sur les produits du tabac laisse malheureusement craindre", souligne Addiction Suisse. La prévention devrait être largement renforcée, car "aujourd’hui, les jeunes sont confrontés six fois plus souvent à des publicités pour le tabac qu’à des messages de prévention".

Débat qui tourne en rond

Parmi les produits illicites, dont la consommation est bien moindre, le cannabis demeure la substance la plus consommée en Suisse. Si le CBD légal à faible teneur en THC a fait irruption sur le marché suisse en 2016, le débat sur la politique cannabis continue lui de tourner en rond. La situation internationale invite pourtant à développer un modèle de régulation adapté à la Suisse, préconise Addiction Suisse.

 

 

La cocaïne reste en vogue avec un volume de consommation annuel estimé à environ cinq tonnes pour des revenus de l’ordre de 330 millions de francs. Ce sont notamment des réseaux flexibles de trafiquants d’Afrique de l’Ouest qui écoulent la marchandise.

L’héroïne est elle importée et vendue essentiellement par des groupes albanophones. La quantité d’héroïne en circulation est estimée à 1,8 à 2,5 tonnes par an, alors que les prix sont beaucoup plus bas qu’il y a 20 ans.

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