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Des chercheurs suisses mettent au point un patch à la caféine pour les prématurés

Les bébés prématurés ont besoin de caféine pour survivre. Jusqu'ici, elle leur était administrée par injection. Mais des chercheurs fribourgeois et zurichois ont mis au point un sparadrap capable de leur fournir les doses nécessaires.

23 oct. 2014, 16:53
Pour les prématurés, la caféine s'avère vitale. Les patchs offrent plus de précision.

Les bébés prématurés pourraient à l'avenir recevoir de la caféine, vitale pour eux, via un sparadrap et non plus par injection. Cette invention ne libérerait la substance active qu'une fois activée par des rayons ultraviolets. Mais il faudra tout d'abord que la nouveauté concoctée par des chercheurs suisses fasse ses preuves.

Les personnes souffrant de phobie des aiguilles pourraient également bénéficier de cette innovation, indique jeudi l'Institut de recherche sur les matériaux (EMPA). Les scientifiques concernés, issus de l'EMPA, de l'Université de Fribourg et de l'hôpital universitaire de Zurich, décrivent leur création dans la revue spécialisée "Advanced Functional Materials".

Les nouveau-nés venus trop tôt au monde reçoivent depuis quelques années de la caféine afin de prévenir les arrêts respiratoires. Cette substance leur est administrée ou injectée au moyen d'une sonde, un inconvénient supplémentaire pour les bébés, au vu de leur sensibilité. De plus, le taux de caféine n'est pas constant: il se situe d'abord à un niveau élevé, puis chute.

A l'inverse, le nouveau sparadrap pourrait transmettre la caféine aux nourrissons par la peau pendant plusieurs heures, écrit l'EMPA. Sa membrane se compose d'un gel avec des pores très fins, dans lequel des éléments moléculaires sensibles à la lumière sont intégrés. Lorsque ces composants sont placés sous des rayons ultraviolets, les pores s'ouvrent et la substance est libérée.

Les chercheurs soulignent un progrès essentiel, selon eux: tant la quantité que la durée de la transmission peuvent être contrôlées avec précision. Des tests ont été effectués sur de la peau de porc, qui fait office de modèle pour la peau de nouveau-né. L'EMPA se met à présent en quête de partenaires industriels en vue de lancer la fabrication des sparadraps.

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