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Des chercheurs zurichois développent du papier intelligent

Des chercheurs de l'EPFZ ont développé du papier nanotechnologique d'un nouveau genre. Il est capable de mesurer l'activité des enzymes et de retrouver sa forme après avoir été exposé à l'humidité. Ce papier pourrait être intégré dans une multitude de détecteurs.

08 mai 2012, 17:35
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Extrêmement résistant, très flexible et hautement conductible, le  graphène est un matériel que les ingénieurs souhaitaient exploiter  depuis longtemps. Or ce n'est que récemment qu'on a réussi à  assembler cette forme de carbone en des plaquettes ressemblant à du  papier. Deux chercheurs britanniques ont reçu le Prix Nobel en 2010  pour cette prouesse.

Depuis, le papier graphène fait l'objet de nombreuses recherches.  L'équipe de Raffaele Mezzenga de l'Ecole polytechnique fédérale de  Zurich a combiné le graphène à des fibres de protéine. Elle a ainsi  créé un nanopapier réunissant les meilleures qualités des deux  composants, a-t-elle indiqué dans la revue «Nature Nanoscience».

Mémoire de forme

Le matériel a une mémoire: il se déforme en absorbant de  l'humidité et retrouve sa forme originelle en séchant. Il pourrait  ainsi être utilisé dans des commutateurs réagissant à l'humidité.  Plus le papier contient de protéine, plus il absorbe d'eau et plus  il se déforme. Si le taux de graphène est élevé, le matériel conduit  d'autant mieux l'électricité.

Plus intéressant encore: le matériel est capable de mesurer  l'activité des enzymes, comme une sorte de biodétecteur. Les enzymes  peuvent digérer et décomposer les fibres de protéine, ce qui modifie  la résistance du matériel. Ce phénomène est mesurable si le papier  graphène est inséré dans un circuit électrique.

«Cette propriété est la plus de belle de toute l'histoire»,  explique Raffaele Mezzenga dans un communiqué de l'EPFZ. De plus, le  matériel est entièrement biodégradable.

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