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Des prothèses de hanche défectueuses

Des prothèses de hanche présentant un taux élevé de métaux toxiques auraient été vendues dans le monde, et ce, malgré les études effectuées.

28 févr. 2012, 15:31
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Des centaines de milliers de patients dans le monde pourraient avoir été exposés à des taux importants de métaux toxiques dus à des prothèses de hanche défectueuses, alors que le risque était connu, s'alarment mardi dans une enquête commune le "British Medical Journal" (BMJ) et la BBC.

Le quotidien français "Le Figaro" révèle de son côté que les prothèses de hanche ASR fabriquées par DePuy Orthopaedics, filiale de la société américaine Johnson & Johnson, retirées des marchés australien et américain en 2009, ont continué à être vendues en France jusqu'en juillet 2010.

"Le scandale des prothèses de hanche ASR serait presque passé inaperçu si le géant américain Johnson & Johnson ne venait de provisionner trois milliards de dollars en prévision des procès à venir", écrit "Le Figaro".

Les prothèses de hanche, comme les implants mammaires, font partie des dispositifs médicaux et ne sont donc pas soumises aux mêmes contraintes que les médicaments pour leur mise sur le marché.

Ions métalliques libérés

Les prothèses ASR en cause ont la particularité d'associer un couple métal sur métal, un modèle réputé plus résistant que les autres associations à base de céramique, mais qui a l'inconvénient, du fait des frottements, de libérer des ions métalliques.

Elles ont aussi montré un taux de reprise (réintervention) plus important que d'autres prothèses.

Le BMJ relève que "l'incertitude entoure la toxicologie des ions métalliques dans le corps", mais suggère qu'un tel niveau d'incertitude n'aurait pas été acceptable pour un médicament.

"La pose de prothèses de hanche est une des grandes réussites de la médecine moderne", a déclaré le Dr Fiona Godlee, rédactrice en chef du BMJ.

"Mais la combinaison d'une régulation inappropriée et d'un mercantilisme sans limite a causé un mal réel et potentiel pour un grand nombre de patients à travers le monde", a-t-elle souligné.

"Ils auraient dû être informés des risques, comme les fabricants et les autorités de régulation l'étaient, mais on ne leur a rien dit", a-t-elle regretté.

"Les méthodes de régulation des dispositifs médicaux semblent plutôt dater des années cinquante que du 21e siècle", a pour sa part indiqué le Pr Nick Freemantle (University College de Londres), cité par le BMJ.

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