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Ecosse: des bons d'achat pour arrêter de fumer? Ça marche!

Les Écossais ont semble-t-il découvert une méthode originale pour aider les femmes enceintes à arrêter de fumer. En recevant 600 francs au total sur 38 semaines, la moitié des "cobayes" ont obtenu de bien meilleures résultats que celles qui ne percevaient rien.

28 janv. 2015, 10:51
Si la méthode devait être généralisée, elle demanderait un investissement, mais certainement moins que ce que le tabac coûte à la santé publique.

Une équipe de chercheurs écossais a étudié l'efficacité d'une méthode originale contre la cigarette: la distribution de bons d'achat pour motiver des femmes enceintes à arrêter le tabac. Avec succès.

Publiée dans le "British Medical Journal" (BMJ), cette étude conduite par les universités écossaises de Glasgow et de Stirling a porté sur 612 femmes enceintes et fumeuses vivant à Glasgow. On a offert à la moitié d'entre elles des bons d'achat d'une valeur maximale de 400 livres sterling (580 francs) par participante pour les inciter à arrêter la cigarette.

Un premier bon d'une valeur de 50 livres sterling (72 francs) était donné à celles qui acceptaient de participer à une réunion avec un professionnel pour fixer une date pour arrêter la cigarette. Un autre bon de 50 livres attendait celles qui arrêtaient de fumer pendant quatre semaines, puis un de 100 livres pour 12 semaines d'abstinence et enfin 200 livres pour 34-38 semaines sans cigarette.

Des tests sur la salive ou l'urine étaient utilisés pour contrôler que les participantes cessaient effectivement ou non de fumer.

Toutes les catégories sociales

"Beaucoup plus" de femmes à qui des bons étaient promis ont pu arrêter la cigarette par rapport à celles à qui aucune incitation financière n'était offerte: 23% des femmes du premier groupe sont parvenues à arrêter durant la période contre 9% parmi le groupe sans incitation financière.

Un an après le début de l'expérience, "15% des femmes à qui des incitations financières étaient offertes restaient abstinentes contre seulement 4%" dans l'autre groupe, selon un communiqué du BMJ.

La plupart des femmes ayant participé à l'étude provenaient de milieux pauvres, mais l'idée d'une incitation financière "semble fonctionner" dans toutes les catégories sociales, a expliqué à l'AFP David Tappin, de l'Université de Glasgow, cosignataire de cette étude.

La méthode demanderait un investissement relativement élevé, mais certainement de moindre coût face au prix global des méfaits du tabac sur les foetus et les nouveau-nés, estiment les chercheurs. On évalue à 5000 le nombre des fausses couches attribuées tous les ans à la cigarette au Royaume-Uni.

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