Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Etats-Unis: les contraceptifs gratuits font baisser le nombre d'avortements

Une étude menée aux Etats-Unis montre que la distribution gratuite de contraceptifs réduit de manière drastique le taux d'avortements.

05 oct. 2012, 07:24
A condom, similar to those distributed at the African National Congress party's centenary celebrations early January, is photographed in Johannesburg Tuesday, Jan. 31, 2012. A South African health official says that 1.35 million of the condoms are being recalled amid charges some broke during intercourse and were porous. (AP Photo/Denis Farrell)

Fournir des contraceptifs gratuits aux jeunes femmes qui risquaient d'avoir des grossesses non désirées a permis de réduire de manière drastique le taux d'avortements et les grossesses adolescentes. C'est ce que montre une étude menée dans le Missouri et publiée jeudi aux Etats-Unis.

"Fournir des outils de contraception gratuits a eu un impact beaucoup plus important que ce à quoi nous nous attendions concernant le nombre de grossesses non désirées", s'est félicité Jeff Peipert, l'auteur principal de l'étude, qui travaille à l'université de médecine de Washington.

Le manque d'accès à la contraception ou l'utilisation irrégulière de moyens de contraception sont des facteurs importants qui expliquent les trois millions de grossesses non désirées constatées chaque année aux Etats-Unis.

Cette nouvelle étude, publiée dans le "Journal de gynécologie et d'obstétrique", explique que le projet Choice a permis de fournir des conseils et des moyens de contraception à 9256 adolescentes et jeunes femmes de la région de Saint-Louis entre 2007 et 2011. Le taux d'avortement parmi ces jeunes femmes a chuté de manière spectaculaire par rapport aux chiffres nationaux, à six pour 1000 contre 20 pour mille pour le reste des Etats-Unis.

Plus chères

Le nombre de grossesses parmi les adolescentes participant à ce projet a été de 6,3 pour 1000, très en-dessous des 34,1 pour 1000 relevés au niveau national. Ces bons chiffres sont dus en grande partie à l'utilisation par 75% des jeunes femmes du programme de moyens de contraception à long terme, comme les stérilets ou les implants, selon Jeff Peipert.

Ces méthodes sont 20 fois plus efficaces que la pilule, les patches ou les anneaux contraceptifs mais elles sont normalement plus chères. Si des résultats identiques étaient observés au niveau national, cela permettrait d'éviter plus d'un million de grossesses non désirées et plus de 870'000 avortements, estime l'étude.

Etendre ce programme au niveau national coûterait cher, mais beaucoup moins que les dépenses actuelles engagées pour gérer les conséquences du million de naissances non planifiées chaque année aux Etats-Unis, qui coûtent selon M. Peipert environ 11 milliards de dollars par an aux contribuables.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias