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L'atmosphère contient un taux de gaz à effet de serre jamais égalé, selon l'OMM

La teneur de l'atmosphère en gaz à effet de serre a atteint un record, a affirmé mardi l'OMM. Le forçage radiatif de l'atmosphère par les gaz à effet de serre s'est accru de 30% entre 1990 et 2011 et de 1,2% entre 2010 et 2011.

20 nov. 2012, 13:00
Der Kaelteeinbruch vom Dienstag, 25. Januar 2000, mit massiven Minusgraden laesst die Schornsteine ueber den Daechern von Chur rauchen. (KEYSTONE/Arno Balzarini)  === ELECTRONIC IMAGE ===

Le dioxyde de carbone (CO2) a contribué pour quelque 80% à cette augmentation depuis 1990 et pour 85% ces dix dernières années, a précisé à Genève l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Le forçage radiatif total induit par l'ensemble des gaz à effet de serre persistants était en 2011 de 473 parties par million en équivalent CO2.

Depuis le début de l'ère industrielle, en 1750, quelque 375 milliards de tonnes de carbone ont été rejetées dans l'atmosphère sous forme de CO2, surtout à cause de l'exploitation des combustibles fossiles. Environ la moitié de ce CO2 demeure dans l'atmosphère, le reste étant absorbé par les océans et la biosphère terrestre.
 
"Ces milliards de tonnes de dioxyde de carbone rajoutées à l'atmosphère vont y rester pendant des siècles, accentuant le réchauffement de notre planète et se répercutant sur tous les aspects de la vie sur Terre, et les émissions futures aggraveront encore la situation", a averti le secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud.
 
Objectif hors d'atteinte
 
"Les concentrations sont désormais telles que l'objectif de rester au-dessous d'une augmentation de 2 degrés de la température terrestre est très certainement hors d'atteinte", a-t-il affirmé. "Même si les émissions de CO2 cessaient demain, la hausse de la température est inévitable", a déclaré M. Jarraud.
 
Le responsable de l'agence de l'ONU a insisté sur le rôle des puits de carbone. "Jusqu'à maintenant, les puits de carbone ont absorbé près de la moitié du dioxyde de carbone que les activités humaines ont rejeté dans l'atmosphère, mais la situation risque de changer", a déclaré M. Jarraud.
 
"Nous voyons déjà que les océans ont tendance à s'acidifier du fait de l'absorption de dioxyde de carbone, ce qui pourrait avoir d'importantes répercussions sur la chaîne alimentaire océanique et les récifs de corail", a-t-il dit.
 
Activités humaines
 
Les activités humaines telles que l'exploitation des combustibles fossiles et les changements d'affectation des terres (le déboisement dans les régions tropicales par exemple) sont les principales sources d'émission de CO2 dans l'atmosphère.
 
Selon l'OMM, la teneur de l'atmosphère en CO2 a atteint 390,9 parties par million en 2011, ce qui représente 140% de ce qu'elle était à l'époque préindustrielle (280 parties par million). Le taux d'accroissement annuel du CO2 atmosphérique a été en moyenne de 2 parties par million sur la décennie écoulée.
 
Nouveau pic du méthane
 
Le méthane (CH4) est le deuxième plus important gaz à effet de serre. Environ 40% des émissions de méthane dans l'atmosphère sont d'origine naturelle (zones humides, termites, etc.) et 60% d'origine anthropique (élevage de bétail, riziculture, exploitation des combustibles fossiles, décharges, combustion de la biomasse).
 
Le méthane atmosphérique a atteint un nouveau pic en 2011, 1813 parties par milliard (ppb), soit 260% du niveau qu'il avait à l'époque préindustrielle - en raison de l'accroissement des émissions anthropiques, a précisé l'OMM.
 
Troisième gaz, le protoxyde d'azote (N2O): ses émissions dans l'atmosphère sont d'origine naturelle (environ 60%) et humaine (environ 40%). Elles proviennent notamment des océans, des sols, de la combustion de la biomasse, des engrais et de divers processus industriels.
 
En 2011, la teneur de l'atmosphère en N2O était de quelque 324,2 parties par milliard. Cela représente une hausse de 120% par rapport au niveau de l'époque préindustrielle.
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