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L'ECG pourrait sauver les aînés cardiaques

Les crises cardiaques surviennent souvent comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu, sans signes annonciateurs. L'électrocardiogramme pourrait aider à détecter les personnes à risque lorsqu'elles sont encore en bonne santé, selon des chercheurs de Lausanne, Berne et San Francisco.

11 avr. 2012, 15:32
L'électrocardiogramme peut prévenir les risques d'infarctus chez les personnes âgées.

Le patient a 70 ou 80 ans et jouit d'une excellente santé. Son électrocardiogramme (ECG) montre cependant une anomalie mineure indiquant qu'il serait à risque plus élevé de souffrir d'un infarctus du myocarde dans les années à suivre, même s'il est actuellement dans une catégorie de risque basse et qu'il ne ressent pas les symptômes typiques de serrement de poitrine, de sudations profuses ou de difficulté à respirer.

C'est ce que suggèrent des chercheurs de la Policlinique médicale universitaire, de l'Université de Lausanne, de l'Université de Berne et de l'Université de San Francisco (UCSF). Ils ont étudié les ECG de plus de 2000 retraités aux USA pour ces travaux publiés mercredi dans le "Journal of the American Medical Association".

L'étude a été menée par le Dr Reto Auer, de la Policlinique médicale universitaire de Lausanne, actuellement à San Francisco grâce à un financement du Fonds national suisse (FNS). Avec des confrères de l'Hôpital de l'Île à Berne et de l'UCSF, il a analysé un suivi sur huit ans de 2192 adultes de 70 à 79 ans, en bonne santé au début de l'étude et vivant aux Etats-Unis.

Utilité débattue

Résultats: ceux qui avaient des anomalies à l'ECG ont souffert de plus de crises cardiaques que ceux qui n'en avaient pas. Le risque restait élevé même en prenant en compte les autres facteurs de risque cardiovasculaires connus comme l'hypertension artérielle, le diabète, le cholestérol élevé dans le sang ou le tabagisme.

La prédiction du risque est plus difficile chez les personnes âgées que les jeunes. L'ECG pourrait donc être un nouvel outil pour dépister ceux qui ont un risque plus élevé de crise cardiaque.

Son utilité reste toutefois débattue. Et avant de recommander son utilisation systématique chez les personnes âgées, d'autres études devraient déterminer si cela permet de mieux cibler des traitement préventifs comme les médicaments pour réduire le cholestérol ou l'aspirine, concluent les chercheurs.

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