L’apparition d’un contexte sanitaire très anxiogène, comme le SIDA il y a 40 ans ou le coronavirus aujourd’hui, réunit une série d’éléments susceptibles de renforcer les hypocondriaques dans leurs croyances erronées et de révéler la tendance à l’hypocondrie de tout un chacun.
Méconnaissance de la maladie, divergences politiques et scientifiques et risque de contamination malgré les précautions recommandées suffisent pour que les plus confiants d’entre nous se réveillent un matin et assimilent des symptômes allergiques au Covid-19. Néanmoins, ces épisodes angoissants sont loin d’un véritable diagnostic d’hypocondrie. La maladie entraîne une souffrance profonde qui entrave le fonctionnement des personnes atteintes. Elles peuvent également souffrir d’autres pathologies, légères ou plus graves.
Le psychiatre Julien Elowe, chef de service à l’hôpital de Prangins, définit ce trouble psychiatrique «comme la préoccupation plus ou moins délirante centrée autour de la crainte ou l’idée d’être atteint d’une maladie grave. Cette préoccupation s’explique le plus souvent...