Qui l'eût cru? Dans l'un des quartiers de Bombay les plus à cheval sur la nourriture végétarienne, Francis Menezes voit partir comme des petits pains ses saucisses de Francfort, ses magrets et ses poulets fermiers grâce à l'appétit croissant des Indiens pour la viande.
Dans le quartier élégant de Malabar Hill, qui domine la baie, de nombreux magasins et restaurants sont certifiés 100% végétariens. Et pour la bonne entente entre voisins, il est même interdit d'apporter et de faire cuire de la viande dans certains immeubles.
Classe moyenne
Pourtant Francis Menezes, cogérant de l'épicerie Cafe Ridge, voit prospérer ses affaires, principalement grâce aux Indiens qui ont étudié à l'étranger. "Des événements comme Thanksgiving, que l'on ne célébrait jamais à Bombay, sont maintenant fêtés chaque année. La nouvelle génération est beaucoup plus décontractée sur la nourriture", estime-t-il.
C'est la classe moyenne en plein essor qui a fait décoller la demande dans...