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Le bistouri "intelligent" arrive au bloc

Le iKnife, bistouri "intelligent", permettra de différencier tissus sains et tumeurs lors des opérations.

18 juil. 2013, 07:20
Hôpital, salle d'opération

Une nouvelle sorte de bistouri peut faire la différence entre du tissu sain et une tumeur cancéreuse. Cet instrument permettra une meilleure efficacité pour l'ablation des tumeurs par les chirurgiens, selon une étude publiée mercredi.

Baptisé iKnife, l'outil utilise un petit courant électrique qui crée un peu de vapeur lorsqu'il coupe du tissu humain. Cette vapeur est analysée et l'instrument peut ainsi déterminer si le tissu découpé est sain ou cancéreux.

Des essais sur 91 patients ont démontré que le "diagnostic du iKnife est particulièrement précis" et qu'il est "assez fiable pour une large utilisation dans les salles d'opération", affirme l'étude parue dans le journal américain" Science Translational Medecine".

Le iKnife utilise un spectromètre de masse pour analyser la vapeur qui s'échappe du tissu découpé et informe le chirurgien en trois secondes sur la nature du tissu qu'il est en train de sectionner.

Les techniques actuelles, avec lesquelles par exemple un échantillon de tissu est envoyé en laboratoire pour être analysé, sont "coûteuses et souvent inadaptées". Elles prennent de 20 à 30 minutes, soulignent encore les chercheurs hongrois et britanniques qui ont participé à la recherche.

Ceux-ci rappellent que les carences technologiques actuelles conduisent souvent les patients à devoir subir plusieurs interventions chirurgicales.

Eviter de nombreuses interventions

Le iKnife "peut améliorer les diagnostics sur les tumeurs et peut influencer la prise de décision en cours d'opération, pour au final améliorer les résultats dans le domaine oncologique", disent encore les auteurs de l'étude.

En Grande-Bretagne, environ 300'000 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués chaque année, nécessitant 1,8 million d'opérations chirurgicales, selon l'article.

Stephanie Bernik, chef du département de chirurgie oncologique à l'hôpital Lenox Hill de New York, trouve cette étude "impressionnante".

"Cela pourrait aider les chirurgiens et les patients à éviter de nombreuses interventions chirurgicales", estime-t-elle. "Il faut tester cet outil à plus grande échelle mais au vu des premiers résultats, c'est très intéressant".

Dans l'attente de nouveaux tests, le iKnife n'est pas encore disponible à la vente et ne devrait pas être mis sur le marché avant au moins un an.

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