Les révélations d'Edward Snowden sur les méthodes d'espionnage de l'agence de renseignements américaine NSA ont créé une toute nouvelle branche économique. Des start-up et des grands groupes travaillent d'arrache-pied afin de développer des téléphones cryptés pour petits budgets.
Jusqu'à présent, de tels appareils portables étaient plutôt réservés aux politiciens, aux grands patrons et aux criminels. L'un des fabricants est GSMK (Gesellschaft für sichere mobile Kommunikation). Le cryptophone de GSMK est utilisé dans plus de 50 Etats par les gouvernements, les militaires, la police et l'économie privée, explique Andreas Bonifazi, porte-parole de l'entreprise allemande.
Cet appareil est conçu pour se protéger contre l'espionnage industriel, le piratage de savoir-faire et la cybercriminalité. Il vise à empêcher des attaques très élaborées menées par des services de renseignements ou des organisations criminelles ou d'espionnage économique international, relève Andreas Bonifazi. Le prix en Suisse d'un tel téléphone portable se monte à 3000 francs.