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Le dépistage prénatal de la trisomie 21 est en augmentation

Le recours aux tests de dépistage prénatal de la trisomie 21 est en constante augmentation en Suisse. Les laboratoires demandent que ces tests, coûteux, soient remboursés par l'assurance de base.

01 août 2013, 10:42
Toujours plus de femmes enceintes recourent à ces tests.

Toujours plus de femmes enceintes recourent en Suisse aux tests de dépistage prénatal de la trisomie 21. Les prestataires effectuant cet examen sanguin demandent à présent que la caisse maladie rembourse leur produit. Les représentants des handicapés se montrent critiques.

Il serait problématique que ces tests deviennent toujours plus simples, a déclaré à l'ats Christa Schönbächler, codirectrice de l'organisation insieme. "Cela accroît la pression sur les parents en devenir, afin qu'ils fassent ce test".

Le prestataire le plus important de Suisse, la société allemande LifeCodexx, a vendu quelque 1400 tests depuis leur introduction il y a environ une année. "La demande augmente", a indiqué la porte-parole Elke Decker, confirmant une information de l'émission de la radio SRF "Rendez-vous".

Quatre prestataires

Trois autres prestataires sont entre-temps arrivés sur le marché: les entreprises américaines Naterna et Ariosa ainsi que la société suisse Genesupport. Cette dernière a écoulé "quelques centaines" de tests depuis mars 2013, a relevé son porte-parole Patrick Senn.

Les prix de ces examens de l'ADN ont baissé. Il y a un an, les femmes enceintes devaient débourser près de 1500 francs. Aujourd'hui, LifeCodexx et Genesupport exigent chacun environ 1200 francs, indiquent-ils.

OFSP contacté

Les deux prestataires désirent à présent que l'assurance de base de la caisse maladie rembourse ces tests. Ils ont pris contact indépendamment l'un de l'autre avec l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Si le test est inclus dans le catalogue de prestations de la caisse maladie, seules les femmes comportant un risque accru devraient bénéficier de la couverture des coûts, demande insieme. Les femmes de plus de 35 ans sont ici particulièrement concernées.

Genesupport recommande à ce sujet de n'examiner que les femmes à risque, précise M. Senn. LifeCodexx en revanche estime que la décision en revient aux médecins, souligne Mme Decker.

Le reportage de la SRF semble indiquer que l'Hôpital universitaire de Zurich informe pratiquement toutes les femmes enceintes de la possibilité d'effectuer un test sanguin, et ce même si elles ne sont pas à risque. Insieme considère cette évolution de façon critique: "Il y a un droit de ne pas savoir", déclare Mme Schönbächler. Ces tests rendent le recours à ce droit toujours plus ardu.

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