En poussant son dernier soupir dans le chef-d'oeuvre d'Orson Welles ("Citizen Kane", 1941), Charles Foster Kane laisse échapper de sa main une boule à neige, qui se brise au sol. De ses lèvres sort un mot énigmatique: "Rosebud".
Il faudra attendre la toute dernière image du film pour comprendre à quoi il renvoie: à la petite luge de bois que l'enfant serrait lorsqu'il a été arraché à sa famille et à son milieu, sur décision d'un père aux abois. Cette révélation amène le spectateur à reconsidérer le parcours du flamboyant Kane: sa réussite, sa soif de pouvoir et d'influence, ses extravagances de châtelain, sa fortune mise au service d'ambitions politiques. Pouvoir, richesse et admiration des foules ne cicatrisent jamais la plaie d'une enfance meurtrie...
Dans la limousine
Face à Christoph Blocher, le Vaudois Jean-Stéphane Bron se pose une question de cinéaste et de citoyen: "Comment faire le portrait d'un homme...