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Le stress au travail accroît le risque d'infarctus, selon une étude

Les personnes exposées au stress dans leur travail auraient un risque 23% plus élevé de faire un infarctus que celles qui n'y sont pas exposées.

14 sept. 2012, 06:50
Les patients victimes d'un infarctus peuvent se réjouir: des  chercheurs ont réussi à transformer des cellules souches pluripotentes induites en cellules vasculaires susceptibles d'améliorer la fonction cardiaque.

Une analyse à grande échelle effectuée sur près de 200'000 personnes en Europe a confirmé le lien qui existe entre stress et attaque cardiaque.

"Sur les 100'000 à 120'000 infarctus survenant en France chaque année, cela correspondrait tout de même à environ 3400 à 4000 accidents imputables à ce facteur de risque", relève Marcel Goldberg, chercheur à l'Inserm (France), l'un des auteurs de l'étude publiée vendredi dans la revue médicale "The Lancet".
 
Les travaux ont porté sur des personnes originaires de sept pays (Belgique, Danemark, Finlande, France, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suisse), toutes en activité, qui ont été suivies entre 1985 et 2006. La moyenne d'âge des participants était de 42,3 ans, avec autant d'hommes que de femmes.
 
15% de personnes exposées au stress
 
Le stress au travail a été évalué par des questionnaires portant notamment sur l'excès de travail, les demandes conflictuelles auxquelles les personnes étaient confrontées ou le temps accordé pour accomplir les tâches qui leur étaient confiées.
 
La proportion des personnes exposées au stress atteignait 15,3%, alors que les études précédentes évaluaient cette proportion entre 12,5% et 22,3%.
 
En harmonisant les données, les chercheurs ont montré que les personnes stressées avaient un risque accru d'infarctus de 23%. Mais en étudiant la population globale (stressée et non stressée), ils ont trouvé que le stress au travail était associé à une augmentation du risque de faire un infarctus de 3,4%.
 
Risque "non négligeable"
 
Il s'agit d'un risque "modeste" mais "non négligeable", selon l'Inserm qui souligne la nécessité de prévenir le stress au travail, une démarche qui pourrait avoir un "impact positif" sur d'autres facteurs de risque comme le tabac ou l'alcool dont la consommation est partiellement liée au stress.
 
Dans un commentaire, le chercheur danois Bo Netterstrom souligne l'intérêt de l'étude qui montre que le stress "résulte souvent plus d'une combinaison d'exigences élevées et de manque de contrôle dans le travail que de l'un ou de l'autre de ces facteurs".
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