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Le trouble de l'attention avec hyperactivité touche 4% des jeunes hommes en Suisse

Le trouble de l'attention avec hyperactivité touche près de 4% des jeunes hommes en Suisse. Chez l'adulte, il s'agit d'une maladie grave pouvant avoir des conséquences désastreuses.

04 mars 2014, 15:55
Les troubles de l'attention chez les jeunes hommes les conduisent souvent à vivre de manière peu saine.

Quatre jeunes hommes suisses sur 100 souffrent de trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH). C'est le constat d'une étude de chercheurs lausannois et zurichois réalisée sur un échantillon représentatif de 5656 jeunes hommes lors du recrutement.

Ce trouble est ainsi presque aussi répandu chez les jeunes adultes que chez les enfants et adolescents (6%), écrivent les scientifiques dans la revue "PLOS One". Les intéressés souffrent également plus fréquemment de dépression, de comportement social perturbé ou d'abus d'alcool, selon ces travaux.

Le TDAH chez l'adulte a encore été peu étudié. L'équipe de Natalia Estévez, de l'Institut de médecine sociale et préventive de l'Université de Zurich, avec des collègues du CHUV à Lausanne, s'est basée sur un questionnaire spécifique soumis aux recrutés, âgés de 20 ans en moyenne.

"Nos résultats mettent en lumière les problèmes psychiques considérables dont peuvent souffrir les jeunes hommes atteints de TDAH", écrivent les chercheurs. Ils ont également constaté que ce trouble était un peu plus fréquent chez les Romands (5,1%) ainsi que chez les jeunes de plus de 20 ans (4,9%). Des différences culturelles, ainsi qu'une conscience plus aiguë des problèmes posés dans la vie quotidienne, venant avec l'âge, sont évoquées.

Comme l'écrivait récemment dans le Bulletin des médecins suisses le psychiatre fribourgeois Christophe Kaufmann, le TDAH chez l'adulte est une maladie grave. Non traité, il est à l'origine de sérieux problèmes dans la vie professionnelle et relationnelle et de coûts de santé élevés. Les intéressés vivent souvent dangereusement et de manière peu saine. Le TDAH n'est entièrement remboursé par les caisses maladie que depuis 2011.

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