Les jeunes paient trop pour le financement de l'assurance-maladie par rapport aux aînés. Patron des entreprises d'assurance-maladie du Groupe mutuel, Thomas Grichting propose d'abolir la prime unique et d'instaurer un nouveau système divisé en trois classes d'âges. Il permettrait de rééquilibrer le système en tenant compte du vieillissement de la population, explique-t-il dans un entretien au SonntagsBlick.
Dans le nouveau système, les jeunes de moins de 25 ans paieraient un tiers de primes en moins. Pour la tranche des 26-35 ans, la ponction serait réduite de 11%. Les plus de 36 ans, en revanche, seraient davantage sollicités, avec une augmentation de 7,4%.
Thomas Grichting constate que les transferts sont de plus importants au détriment des jeunes. Au milieu des années 90 ils transféraient 2,7 milliards de francs en faveur des plus âgés dans l'assurance de base. Il y a deux ans, ce chiffre est passé à six milliards. "En 2030, ce sera 20 milliards", avertit Thomas Grichting sur la base de l'évolution de la pyramide des âges prévue par l'Office fédéral de la statistique.
A ses yeux, le principe de solidarité ne serait pas remis en cause par ce changement. Il doit simplement s'adapter à l'évolution démographique. "Le système de primes par tête est injuste et charge de plus en plus les jeunes et les jeunes familles", explique-t-il dans le SonntagsBlick