Laetitia Grimaldi
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Bien qu’encore nimbée de mystère, l’hypnose est parvenue ces dernières décennies à revenir au bloc opératoire par la grande porte. La raison? Ses résultats! Parmi les plus concrets: sédations locales en remplacement d’anesthésie générale, quantité moindre d’antidouleur administrée et cicatrisation plus rapide. «Bien sûr, certains actes de chirurgie, comme les opérations à cœur ouvert, nécessitant l’inconscience et le repos musculaire absolu du patient, ne peuvent se passer d’anesthésie générale, souligne le psychiatre, psychothérapeute et spécialiste de l’hypnose, Pr Eric Bonvin*. Mais l’hypnose est de plus en plus utilisée, en complément d’une anesthésie uniquement locale, pour des interventions simples sur un membre, la thyroïde ou une extraction dentaire, par exemple. Autant d’opérations durant lesquelles le patient peut rester pleinement conscient.»
Plus présent que jamais
Car si l’hypnose a été le premier «outil» d’anesthésie des chirurgiens du XIXe siècle, elle consiste en tout sauf à endormir l’esprit. «Sous hypnose,...