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Pas d'effet positif du tabac à priser et du snus sur les fumeurs

Selon une étude lausannoise, le tabac à priser et le snus ne semblent avoir aucun effet positif sur les fumeurs. Pire, ces alternatives sans fumée augmenteraient même la probabilité que les jeunes adultes commencent à fumer.

10 oct. 2017, 17:16
Contrairement au tabac à priser, le snus est interdit à la vente en Suisse, bien qu'on puisse s'en procurer facilement.

Incontestablement meilleurs pour la santé que la cigarette, le tabac à priser et le snus n'empêchent pas les jeunes de fumer. Ce serait même plutôt le contraire, selon une étude lausannoise effectuée auprès de 5000 recrues.

L'équipe de Gerhard Gmel et Joseph Studer, du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), a voulu savoir si la prise de tabac sans fumée chez les jeunes les incitait à diminuer leur consommation de cigarettes, voire à ne pas commencer à fumer du tout. Le snus est du tabac humide en poudre vendu tel quel ou sous forme de petits sachets perméables à placer dans la bouche.

 

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Effet inverse plus net

Parmi les participants à l'étude, seuls 2,5% de ceux qui fumaient quotidiennement ont indiqué avoir cessé grâce à la prise de tabac oral ou à priser. L'effet inverse était beaucoup plus net: les non-fumeurs qui au début de l'étude consommaient déjà du tabac sans fumée en petites quantités avaient davantage de probabilités de passer à la cigarette. Ceux qui ont commencé en cours d'étude aussi.

Les recrues qui fumaient déjà avaient également plutôt tendance à continuer, même si elles pratiquaient aussi le snus ou le tabac à priser en parallèle. Ces alternatives n'ont donc pas d'effet positif sur la consommation de cigarettes, du moins pour cette classe d'âge - environ 20 ans - en Suisse, selon les conclusions des chercheurs. Elles seraient même plutôt nuisibles.

 

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Etudes supplémentaires

Des études supplémentaires sont nécessaires pour vérifier par exemple si elles peuvent être profitables pour certains groupes spécifiques dans le but d'arrêter de fumer, notent encore les scientifiques. De même, leurs effets sur la santé devraient être sérieusement investigués avant qu'un pays n'en fasse la promotion comme alternative à la cigarette.

Le snus augmente en effet le risque de cancer de la cavité buccale et de déchaussement des dents. Contenant une trentaine de substances cancérigènes, il pourrait également favoriser le cancer de l'oesophage ou du pancréas, ainsi que les problèmes cardiaques.

Contrairement au tabac à priser, le snus est interdit à la vente en Suisse, bien qu'on puisse s'en procurer facilement. En importer de petites quantités pour son usage personnel n'est pas punissable. 

 

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