"Et que se passerait-il si un Français essayait d'acheter un morceau de la muraille de Chine?" , s'est vu vertement demander le jeune stagiaire qui oriente les touristes au syndicat d'initiative de Gevrey-Chambertin. Un éditorialiste du quotidien "Le Bien public" a, lui, trempé sa plume dans l'encre tricolore pour lancer ce cri d'alarme: "Bourgogne, ton patrimoine fout le camp!" et pleurer ces terres façonnées depuis des siècles par "les Romains, moines et vignerons" .
Un Chinois, empereur des jeux à Macao de surcroît, qui s'empare de Gevrey-Chambertin, l'un des fleurons de la Bourgogne, huit millions d'euros jetés sur le bureau du notaire local tel un pourboire sur un tapis vert de casino, un château du XIIIe désormais aux mains d'un parvenu: il n'en fallait pas plus pour que la France s'enflamme en cette rentrée morose. Le nectar n'était-il pas le vin préféré de Napoléon Ier, le pinot noir n'agressant pas...