Venu à bout de l'examen des faits minute par minute, le tribunal vaudois chargé de juger le décès de Skander Vogt dans sa cellule en 2010 s'attache désormais à mettre un peu d'épaisseur humaine sur cette trame dramatique. La deuxième semaine d'audience s'est ouverte hier à Renens sur l'audition de plusieurs témoins. A charge ou à décharge du personnel pénitentiaire, hommes et femmes du milieu se sont succédé à la barre.
Charles Péquignot, directeur des maisons d'arrêts et de préventive vaudoises de 1994 à 2004, est notamment venu témoigner du défi que Skander Vogt a posé, très jeune, au système carcéral. "Il est le premier mineur à avoir été détenu dans une prison préventive pour adultes" , explique-t-il.
Adolescent perturbé
Skander Vogt a en effet 17 ans quand il est pris en charge par Charles Péquignot à la prison de Bois-Mermet, à Lausanne. Détenu jusqu'alors à Pramont, un établissement valaisan...