Deux nouvelles études de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) donnent des explications sur la fréquence des troubles du comportement alimentaire et l'activité physique en Suisse. Il s'agit des premiers rapports au monde contenant des évaluations nationales de cette envergure, comme l'a communiqué l'OFSP jeudi.
Des chercheurs de l'Université et de l'hôpital universitaire de Zurich, mandatés par l'OFSP, ont interrogé 10'000 personnes entre 15 et 60 ans dans les trois régions linguistiques.
La fréquence des troubles alimentaires en Suisse est comparable à celle d'autres pays industrialisés, comme le fait remarquer l'étude. «Il est évident que ces pays ne présentent aucune maladie rare», écrivent les chercheurs.
Des études menées dans d'autres pays établissent que ces troubles se sont accentués ces dernières années. Vu les conséquences importantes qu'ils peuvent avoir pour la santé, il faut que la population soit sensibilisée à un mode de vie et à un poids corporel sains, a communiqué l'OFSP.
Les Suisses bougent plus
La deuxième étude, réalisée dans le cadre de l'enquête multithématique «Omnibus 2011» de l'Office fédéral de la statistique (OFS), est plus optimiste. Pour celle-ci, plus de 5000 personnes âgées entre 15 et 74 ans ont été questionnées entre autres sur leur activité physique.
Les personnes sondées indiquent qu'elles bougent en moyenne plus de trois heures et demie par jour, un laps de temps durant lequel leur pouls et leur respiration s'accélèrent légèrement. Les activités physiques au travail et dans la vie quotidienne représentent environ la moitié de l'activité totale, l'exercice physique durant les loisirs un tiers et les trajets effectués à pied ou à vélo un septième.
D'après les résultats de l'enquête, un sondé sur deux suit les recommandations actuelles en matière d'activité physique, qui prévoient environ une demi-heure d'exercice par jour dans le cadre des loisirs ou du sport. Seuls 7% des sondés ne sont pas assez actifs.
Comparé aux résultats de l'Enquête suisse sur la santé datant de 2007, ces chiffres représentent une amélioration de 10 points de pourcentage. Il faut toutefois préciser que cette différence est sans doute due en partie au changement méthodologique de l'enquête. Les données figurent dès à présent dans le Système de surveillance de l'alimentation et de l'activité physique (MOSEB).