Le programme pilote lancé par la Fondation pour la sécurité des patients devrait s'étendre sur trois ans. Son objectif: généraliser l'application d'une check-list en chirurgie.
Selon une enquête à laquelle ont participé 1400 chirurgiens, anesthésistes et membres du personnel opératoire, cette mesure de sécurité n'est pas encore implantée partout en Suisse.
Une check-list établie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est utilisée depuis 2009 dans différents pays, a expliqué la responsable du projet Paula Bezzola. Mais son utilisation est lacunaire et parfois incorrecte.
Couverture à 100%
L'étude menée par la fondation a montré que 17% des sondés n'utilisent pas la check-list quotidiennement et 10% de ceux qui le font la trouvent gênante dans leur travail. Par contre, pour le cas où ils se retrouveraient eux-mêmes sur la table d'opération, 87% souhaitent une utilisation correcte de la check-list de l'OMS.
L'objectif du programme est une couverture à 100% en Suisse. La Société suisse de chirurgie soutient ce projet et y participe activement, a indiqué son président Ralph A. Schmid. La Confédération le soutient financièrement.
Selon la fondation, 65% des évènements indésirables se produisent en chirurgie et 40% seraient évitables. Deux patients sur 100 meurent après une opération, un chiffre dans la moyenne européenne. Lors de 14 opérations sur 100'000, un corps étranger est oublié dans le patient.