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Produits pour bébés: la Suisse doit adopter une réglementation sur l'acrylamide

La Fédération romande des consommateurs a demandé mercredi l'introduction d'une réglementation sur l'acrylamide, comme il en existe en Europe. Cette substance cancérogène est contenue en trop grande quantité dans certains produits alimentaires destinés aux enfants.

06 mars 2019, 10:22
D'après un test paneuropéen, les valeurs limites d'acrylamide ont été dépassées dans plusieurs produits alimentaires destinés aux bébés.

Certains aliments pour enfants ne respectent pas la réglementation européenne sur l'acrylamide, une substance cancérogène. La FRC souhaite que la Suisse, mauvaise élève en la matière, se dote d'un règlement.

Les valeurs limites d'acrylamide ont été dépassées dans plusieurs produits alimentaires destinés aux bébés. C'est ce que démontre un test paneuropéen organisé par le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC).

Ce dépassement concerne 13% des produits industriels comme des bouillies et des petits pots, ainsi que 6,3% des biscuits pour bébés. Par ailleurs, près de deux tiers de 44 biscuits sucrés et snacks salés destinés aux enfants de moins de trois ans ne respectent pas ces valeurs limites, indique mercredi un communiqué de la FRC.

 

 

L'acrylamide se retrouve dans les aliments riches en amidon et ayant subi une transformation (friture, cuisson ou rôtissage à plus de 120 degrés). Il s'agit d'une substance cancérogène et génotoxique comme l'ont démontré des tests effectués sur des animaux.

Les chips aux légumes sont aussi pointés du doigt. Considérées comme un produit sain par bon nombre de personnes, leur teneur médiane en acrylamide est deux fois plus élevée que celle des pommes de terre. La raison de ce taux excessif: une absence de valeurs de référence pour cette catégorie.

Suisse à la traîne

En Suisse, à l'inverse des pays voisins, aucune réglementation basée sur des valeurs de référence n'est en vigueur. La Fédération romande des consommateurs et son pendant tessinois, ACSI, exigent que les autorités suisses s'alignent sur l'Europe.

En effet, depuis 2018, les industriels européens doivent adapter leurs techniques de fabrication pour ne pas dépasser les valeurs limites d'acrylamide. Et cela semble plutôt fonctionner comme le montre le test organisé par le BEUC. Plus de 500 produits, dont le café et les pommes frites, ont été analysés et présentent de bons résultats.

Malgré ces chiffres encourageants, la FRC se joint au BEUC pour exiger des autorités suisses et européennes l'introduction d'une réglementation efficace sur l'acrylamide et des valeurs limites contraignantes pour les produits destinés aux enfants.

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