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Santé: des infections sévères menacent 1 transplanté sur 2

Chaque année, 600 patients reçoivent un organe en Suisse. Selon une étude, la moitié d’entre eux sont menacés par des infections de type bactérien car ils doivent prendre un type de médicaments qui les rendent vulnérables.

09 janv. 2020, 09:11
Près de 600 patients reçoivent chaque année un organe. (Illustration)

Plus de la moitié des patients ayant bénéficié d’une transplantation d’organe développent des infections sévères – d’origine bactérienne dans 60% des cas – dans l’année qui suit. C’est le constat d’un collectif de chercheurs suisses publié dans la revue Clinical Infectious Diseases.

Plus de 5000 personnes vivent en Suisse grâce à un ou des organes transplantés. Chaque année, 600 patients reçoivent un cœur, des reins, un foie, un poumon ou encore un pancréas.

Les douze mois après l’opération

Pour éviter tout risque de rejet, ils doivent prendre toute leur vie des médicaments immunosuppresseurs qui les rendent particulièrement vulnérables aux infections (bactériennes, virales ou fongiques). C’est surtout le cas dans les douze mois suivant l’opération, au moment où les doses d’immunosuppresseurs sont les plus importantes.

Depuis les années 1980, des prophylaxies sont prescrites à ces patients afin de les protéger contre certaines pathogènes opportunistes, comme le cytomégalovirus, le toxoplasme et le champignon pneumocystis.

3000 patients

«Il n’existait aucune étude recensant les infections chez ces patients sous prophylaxie», indique Christian van Delden, professeur à l’Université de Genève (UNIGE) et responsable de l’Unité d’infectiologie de transplantation des Hôpitaux universitaires de Genéve (HUG), qui a co-dirigé ces travaux.

Il n’existait aucune étude recensant les infections chez ces patients sous prophylaxie.
Christian van Delden, professeur à l’UNIGE et responsable de l’Unité d’infectiologie de transplantation des HUG

«L’impression qui prévalait était que le risque infectieux diminuait progressivement dès le deuxième mois, parallèlement à la baisse progressive des immunosuppresseurs», ajoute le spécialiste, cité jeudi dans un communiqué des HUG.

Près de 3000 personnes ont été incluses dans l’étude, qui s’est déroulée de 2008 à 2014, soit la quasi-totalité des patients transplantés en Suisse. Ces patients sont référencés dans la Cohorte suisse de transplantation (Swiss Transplant Cohort Study), qui en assure le suivi depuis 2008, notamment au niveau des complications infectieuses.

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