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Santé: la Suisse manquera encore de 1000 médecins de famille d’ici 2030

Plus d’1 médecin de famille sur 2 va prendre sa retraite durant les 10 prochaines années. Mais, en raison notamment de l’augmentation du nombre de diplômés en médecine humaine, l’horizon 2040 s’annonce plus encourageant.

24 sept. 2020, 15:52
L'association a apporté une lueur d'espoir 2040. (Illustration)

La Suisse manquera encore de 1000 médecins d’ici 2030, mais la situation pourrait s’améliorer d’ici 2040, selon une étude diffusée jeudi. Notamment grâce à l’augmentation des places de formation en médecine humaine.

Autre signe encourageant: la proportion de généralistes de moins de 50 ans est passée de 25% à 34% depuis 2010, relève l’association Médecins de famille et de l’enfance Suisse (mfe) jeudi dans un communiqué. Ces chiffres proviennent d’une étude menée tous les cinq ans par le Centre universitaire de médecine de premier recours des deux Bâle.

Environ 56% des médecins de famille exerçant aujourd’hui cesseront leur activité dans les dix prochaines années.
Les chercheurs mandatés par l’association mfe, dans un communiqué

«Environ 56% des médecins de famille exerçant aujourd’hui cesseront leur activité pour des raisons liées à l’âge dans les dix prochaines années», soulignent toutefois les chercheurs mandatés par mfe. Aujourd’hui, 15% des généralistes et 5% des pédiatres en activité ont plus de 65 ans.

Diminution de 16% d’ici 2030

En 2019, il y a eu 1089 diplômés en médecine humaine. Une augmentation de 20% par an de ce chiffre est jugée réaliste par l’étude. Mais, problème: même si le nombre de diplômés suit une telle courbe, l’effectif des médecins de famille en Suisse diminuerait encore de 16% d’ici 2030.

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«Il faudrait donc ces dix prochaines années environ 1000 médecins supplémentaires pour compenser la pénurie», avancent les scientifiques. Une amélioration semble néanmoins probable pour 2040, ajoutent-ils.

Jeudi, l’association mfe apportait son soutien à la motion «Il faut former plus de médecins en Suisse!» de la conseillère aux Etats et médecin de famille Marina Carobbio (PS/TI). Déposé en mai, ce texte a été adopté par le Conseil des Etats le même jour. Mais, selon mfe, il faut «aussi et surtout davantage de médecins de famille et de l’enfance» pour maintenir des soins de bases de qualité.

L’organisation rappelle en outre que les généralistes et les pédiatres sont à la base du second volet de mesures du Conseil fédéral, actuellement en consultation, pour freiner la hausse des coûts de la santé. Dans ce but, les médecins de famille «doivent être le premier point de contact en cas de questions relatives à la santé».

Davantage de temps partiels

Ces derniers peuvent «résoudre définitivement 94,3% de tous les problèmes de santé et n’occasionnent que 7,9% des coûts de la santé», développe mfe, citant une étude de 2016. Ainsi, il est important «de continuer à investir dans la promotion de la relève et l’attractivité de la profession».

Il faut continuer à investir dans la promotion de la relève et l’attractivité de la profession.
L’association mfe, dans un communiqué

A ce propos, mfe met en lumière d’autres résultats de l’étude universitaire bâloise: en 2020, une grande majorité des médecins de famille exercent à moins de 100% et leurs heures de travail hebdomadaires ont en moyenne baissé de plus de six heures depuis 2005.

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