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Santé: pas de taxes aux patients pour réduire les visites médicales inutiles

La commission de la santé publique du Conseil des Etats a refusé deux initiatives parlementaires qui demandaient l’institution de taxes sur les visites médicales inutiles de patients. Argument principal: des charges trop élevées pour la mise en place de ces taxes.

16 avr. 2019, 15:43
La commission de la santé publique du Conseil des Etats a repoussé les initiatives de Thomas Weibel (PVL/TH) et Thomas Burgherr (UDC/AG). (Illustration)

Pas question de taxer les patients qui consulteraient trop facilement leur médecin. La commission de la santé publique du Conseil des Etats s’oppose à deux initiatives parlementaires soutenues par son homologue du National, a-t-elle communiqué mardi.

Deux initiatives rejetées

Par 7 voix contre 5, la commission a refusé de donner suite au texte de Thomas Weibel (PVL/ZH) visant à imposer une taxe de 50 francs pour toute admission aux urgences hospitalières. Les enfants, adolescents, patients envoyés par un médecin et malades dont le traitement nécessite par la suite une hospitalisation pourraient toutefois en être exemptés.

Par 11 voix contre 1, la commission a également repoussé l’initiative de Thomas Burgherr (UDC/AG) qui demande d’instituer une taxe pour chaque nouvelle consultation ambulatoire en cabinet ou à l’hôpital. Cette initiative prévoit aussi des exceptions.

Le paiement pourrait être fixé à un montant entre 15 et 20 francs pour les médecins pratiquant en cabinet privé et à 30-40 francs pour les secteurs ambulatoires des hôpitaux. Pour les cas sociaux, des solutions devraient être trouvées pour régler les fournisseurs de prestations.

Des charges disproportionnées

La majorité de la commission estime que les charges pour mettre en place ces taxes sont disproportionnées par rapport à l’effet réellement obtenu. En plus, il est très difficile de fixer les exceptions.

Les opposants à ces taxes rappellent en outre que le National a enterré lors de la session de printemps un projet visant à augmenter les franchises de l’assurance maladie. Selon eux, cette mesure aurait été bien plus simple à appliquer pour renforcer la responsabilité individuelle.

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