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Un anneau vaginal contraceptif et protégeant du VIH bientôt testé

Un anneau vaginal contraceptif et qui fournira également une protection contre le VIH et l'herpès va bientôt être testé, ont annoncé mercredi des scientifiques américains.

06 mars 2014, 08:31
anneau contraceptif vih

Des essais cliniques doivent bientôt débuter pour un anneau vaginal contraceptif, ont annoncé des scientifiques américains mercredi. Ses concepteurs assurent qu'il fournira également une protection contre le VIH et l'herpès.

Le dispositif, selon une présentation publiée dans la revue scientifique "PLOS ONE", pourrait représenter une alternative mettant fin à la crainte d'oublier de prendre sa pilule. Il permettrait en outre la libération pendant 90 jours d'un antirétroviral, dont la dose nécessaire est moins importante car il est administré à proximité immédiate du point de transmission.

Les scientifiques et tous ceux qui luttent pour la prévention du sida cherchent depuis longtemps à développer un anneau de ce type, rappelle Rowena Johnston, vice-présidente de l'amfAR, la fondation américaine contre le sida.

"Si vous avez un système qui agit pendant longtemps sans que les gens aient besoin d'y penser chaque fois qu'ils font l'amour parce qu'il est déjà en place, il y a des chances pour que ce soit vraiment une bonne chose", souligne-t-elle. S'il ne protège qu'en cas de rapport vaginal, et non en cas de relations anales, cet anneau représenterait toutefois un outil très utile pour de nombreuses femmes, juge-t-elle.

Les deux médicaments diffusés par l'anneau (levonorgestrel et tenofovir) sont déjà utilisés pour empêcher les grossesses et la diffusion du VIH. Le tenofovir, qui agit contre le VIH et l'herpès, est pris sous forme orale par 3,5 millions de personnes dans le monde. Pour être efficace de manière préventive contre le VIH et empêcher la contamination, il devait être jusqu'alors ingéré quotidiennement sous forme de pilules.

Sous forme de gel, des essais cliniques ont montré qu'il pouvait aussi être relativement efficace, mais ce gel devait être appliqué avant et après les relations sexuelles, ce que n'avaient pas forcément fait à chaque reprise les femmes ayant pris part à ces essais.

"De tels produits ne fonctionnent que si on les utilise", pointe l'un des co-auteurs de l'étude, David Friend, de CONRAD, organisme lié à l'Eastern Virginia Medical School, qui cherche à développer des traitements dans la médecine reproductive pour les pays à bas revenus. "Notre espoir, c'est que cet anneau offre une meilleure protection contre le VIH tout en empêchant de tomber enceinte."

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