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Un stimulateur cardiaque alimenté par les battements du coeur

Ce «pacemaker» symbiotique a pour objectif final d’être un implant à vie. Plus besoin de plusieurs opérations pour changer les piles. Les résultats sont déjà probants sur les porcs.

23 avr. 2019, 21:18
Cette technologie d'auto-alimentation pourrait trouver des applications pour d'autres dispositifs médicaux implantables.

Un stimulateur cardiaque dont l’énergie provient des battements du coeur a été testé avec succès chez des porcs. Il pourrait ouvrir la voie à des stimulateurs implantables pouvant durer tout au long de la vie des patients, selon des chercheurs.

Les stimulateurs cardiaques («pacemakers» en anglais), dont dépendent des millions de personnes, sont alimentés par des piles encombrantes. Leur durée de vie limitée implique plusieurs interventions pour les remplacer.

Le modèle sans pile, décrit mardi dans la revue Nature Communications, baptisé stimulateur cardiaque symbiotique, a pour «objectif final» d’être «un implant pour la vie» dit à l’AFP le Pr Zhou Li (Académie chinoise des Sciences), auteur de cette recherche avec Zhong Lin Wang (Académie chinoise et Georgia Institute of Technology, Etats-Unis) et leurs collègues.

Les auteurs démontrent chez des porcs adultes que leur système implantable est non seulement capable de stimulation cardiaque «efficace», mais peut également corriger des troubles du rythme cardiaque («arythmie sinusale») et prévenir des complications pouvant entraîner le décès. Il s’agit d’«une version améliorée de stimulateur cardiaque auto-alimenté», relève le Pr Zhou Li.

Encore beaucoup de travail

Les récupérateurs d’énergie, qui génèrent de l’électricité à partir d’impulsions envoyées par le corps, se sont révélés efficaces ces dernières années, mais uniquement chez les petits animaux tels que les rats, et sur des cellules à faible consommation d’énergie.

Les résultats de l’étude sont «très encourageants, mais beaucoup de travail reste à faire avant de pouvoir l’utiliser chez l’homme», estime Tim Chico, professeur de médecine cardiovasculaire et consultant honoraire en cardiologie à l’Université de Sheffield. «Cette étude a été réalisée sur des porcs dont le coeur a la même taille que l’homme et qui sont donc souvent utilisés pour tester des dispositifs ou des traitements avant leur utilisation chez l’homme», note-t-il.

Les chercheurs reconnaissent que «certains défis doivent encore être surmontés» pour atteindre des applications cliniques, parmi lesquels «une unité de gestion de l’alimentation plus efficace».

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