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Une molécule pour enrayer la maladie d'Alzheimer

Des chercheurs français ont découvert une molécule susceptible d'être efficace pour lutter contre la maladie d'Alzheimer.

29 août 2014, 14:10
This undated image provided by the Mayo Clinic shows an abnormal TDP-43, the two circular brown blobs, in the brain of a patient with tau neurofibrillary tangle, blue flame shape blob in the middle, and Alzheimer?s disease during the pathological analyses in Rochester, Minn. Scientists have linked a new protein to Alzheimer's disease, different from the amyloid and tau that make up the sticky brain plaques and tangles long known to be its hallmarks and was discussed Wednesday, July 16, 2014, at the Alzheimer's Association International Conference in Copenhagen. (AP Photo/Mayo Clinic)

Trois laboratoires publics français annoncent avoir découvert une molécule très prometteuse qui pourrait s'avérer efficace pour enrayer l'évolution de la maladie d'Alzheimer. Le donécopride a été testé avec succès "in vitro" mais aussi sur des souris qui auraient retrouvé, grâce à elle, la mémoire.

"Il faut être très prudent, ce n'est pas encore un médicament", a déclaré à Reuters le professeur Patrick Dallemagne, directeur du Centre d'études et de recherche sur le médicament de Normandie (CERMN), à Caen.

La nouveauté, c'est que le donécopride ne vise plus une seule mais plusieurs cibles moléculaires impliquées dans cette maladie, pour laquelle de nombreux essais cliniques ont échoué jusqu'à présent.

"La molécule exerce plusieurs actions, pour lutter contre les symptômes et pour enrayer l'évolution de la maladie. Or, les médicaments actuels ne font que pallier les symptômes, on n'est pas dans un effet curatif", explique le chercheur.

Plusieurs centaines de millions

Le donécopride n'est pour l'instant qu'un prototype et il faudrait passer aux essais cliniques pour qu'il devienne un médicament, ce qui implique la recherche de partenaires industriels capables d'investir de 800 millions à un milliard d'euros.

"Il y a encore beaucoup de travail pour arriver à des tests cliniques chez l'homme. On a besoin d'un transfert de technologie, ce n'est pas la recherche publique qui peut financer ça", explique Patrick Dallemagne.

Test sur les souris

Pour vérifier l'effet de la molécule sur des souris, les chercheurs ont utilisé des tests qui exploitent l'attirance du rongeur pour les nouveaux objets. "On va pouvoir juger de sa mémoire de travail", explique le directeur du CERMN, dont l'étude a été publiée cette semaine dans la revue scientifique américaine PNAS.

Dans un premier temps, les chercheurs ont employé des molécules détériorant la mémoire de la souris pour, ensuite, lui administrer le donécopride, ce qui leur a permis de vérifier que leur mémoire s'améliorait. D'autres tests ont été effectués sur des souris transgéniques présentant des troubles assez proches d'Alzheimer.

Le coût de la maladie d'Alzheimer, forme la plus commune de démence sénile, est évalué à 604 milliards de dollars chaque année au niveau mondial. Elle concerne actuellement 44 millions de personnes et ce nombre devrait être multiplié par trois d'ici 2050, estime l'association Alzheimer's Disease International.

Roche dans la course

Plusieurs grands groupes pharmaceutiques dont le Bâlois Roche , Eli Lilly, Merck et Johnson & Johnson travaillent à découvrir les causes de cette maladie et à mettre au point des traitements pour stopper son évolution. Au cours des 15 dernières années, plus d'une centaine de traitements expérimentaux se sont soldés par des échecs.

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