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Voir des hommes partout, un réflexe de survie ancestral

Lorsqu'une personne observe une silhouette inconnue, il aura plus forte tendance à voir un homme indique une étude de psychologue parue ce mercredi dans la revue scientifique "Proceedings of the royal Society B".

17 oct. 2012, 07:22
Selon les résultats de l'étude, pour être identifiable,  la silhouette d'une femme doit présenter les courbes d'une pin-up.

Des psychologues de l'Université de Californie à Los Angeles ont montré par une série d'expériences que, face à une silhouette inconnue, hommes et femmes ont tendance à l'identifier à un homme. Ils expliquent qu'il s'agit là d'un réflexe de survie ancestral.

Ces travaux sont publiés mercredi dans la revue scientifique britannique Proceedings of the Royal Society B.
 
Les chercheurs ont demandé à une trentaine d'étudiants et étudiantes de regarder une vingtaine de silhouettes humaines, toutes de même taille, mais avec un changement progressif du rapport taille-hanches: de la silhouette "sablier" caractéristique du genre féminin, à la silhouette massive signant le genre masculin.
 
Les volontaires ont été invités à dire si chacune des silhouettes était de sexe masculin ou féminin, l'idée étant d'identifier le niveau où ils percevaient un changement de genre.
 
La démarcation entre la forme d'une femme et celle d'un homme se situe normalement à un rapport taille-hanches de 0,8. Mais les volontaires ont placé la limite à environ 0,68 en moyenne. Autrement dit, pour être identifiable à une femme, la silhouette devait plutôt présenter les courbes d'une pin-up.
 
L'équipe de chercheurs a réalisé trois autres études, avec des méthodes légèrement différentes, et a constaté que le parti-pris en faveur des hommes demeurait inchangé.
 
L'homme, menace potentielle
 
Pour Kerri Johnson, une des auteurs de l'étude, il ne s'agit pas d'erreurs de perception mais d'un réflexe de survie ancestral, pour s'auto-protéger.
 
Un homme a en effet plus de probabilité de représenter une menace physique qu'une femme, et notre perception par défaut est de se préparer au risque.
 
La psychologue a admis que des facteurs culturels ou ethniques pouvaient influencer le jugement. "Si nous devions tester cela dans différentes populations, nous aurions probablement le même effet de base, le même type de jugement", a-t-elle cependant estimé.
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