Marie Gaube a eu au moins neuf vies. Peut-être à l’image de son chat Sibérien, pétri de sommeil sur une chaise du salon. Sa galerie d’art, plus largement sa Chaumière, à Montricher, réunit plusieurs aspirations de cette existence bondissante. «Mon grand-oncle Alfred Bolle était peintre. Je ne dessine pas, je n’ai ni le talent, ni la patience. Je l’ai pour écrire mais je n’ai plus le temps!» s’exclame, rieuse, la sexagénaire hyperactive, romancière de surcroît.
Marie Gaube a rapidement côtoyé des artistes, nourrissant au fil des années le désir d’ouvrir une galerie. Son rêve se réalise en 2013 après l’achat de La Chaumière, une ferme de 1816 que son mari Raphaël, ébéniste, a rénovée. Lorsque le couple s’est installé à Montricher, il a d’abord vécu dans une petite maison. «L’impulsion finale pour la galerie, c’était là-bas. Il y avait un galetas et mon ami Laurent Willenegger m’a dit: «tiens, j’exposerais...