Depuis qu’il a découvert le jazz, Anouar Brahem s’est toujours senti appartenir à la «communauté» de la note bleue. Sans pour autant se revendiquer «jazzman», lui qui a appris l’oud au Conservatoire de Tunis et se passionnait pour la musique traditionnelle arabe. Tout en conservant un savoir ancestral dans la pratique de son instrument, le musicien n’a cessé de créer, depuis le début de sa carrière dans les années 1980, des ponts entre les genres et les époques, entre tradition et modernité. Avec pour seuls mots d’ordre la liberté créatrice, l’approche contemporaine et la cohérence esthétique.
Dans son dernier album «Blue Maqams», qu’il joue à Beausobre le 22 mars, Anouar Brahem déploie un grand raffinement mélodique et laisse un espace privilégié à l’improvisation. Un projet conçu avec les pointures du jazz Dave Holland, contrebassiste qui a débuté aux côtés de Miles Davis, le pianiste Django Bates et le batteur Jack...