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Animaux: comme les chiens, les louveteaux savent rapporter la balle

Selon une étude suédoise, les louveteaux seraient capables de rapporter la balle comme les chiens, sans avoir été entraîné auparavant. Ce trait de caractère n’est pas présent chez tous les loups.

16 janv. 2020, 21:24
Des louveteaux du Juraparc s'amusent. (Archives)

C’est un jeu connu de tous: lancer un objet afin que son chien l’intercepte et le rapporte, encore et encore, encouragé par quelques caresses ou mots de félicitations. Selon une nouvelle étude, certains louveteaux savent eux aussi rapporter la balle.

Cette découverte, publiée dans la revue iScience, bouleverse l’hypothèse longtemps soutenue, selon laquelle la capacité à interpréter des comportements sociaux profondément humains est réservée aux chiens, et résulte d’un processus de sélection dû à l’élevage. Elle a été faite par hasard, lorsque des chercheurs suédois ont soumis 13 louveteaux nés de trois portées différentes à des tests comportementaux.

L’équipe a élevé des bébés loups et des chiots depuis l’âge de 10 jours, afin de tenter de répondre aux questions sur les différences – et similarités – entre les deux espèces. C’est seulement au sein de la troisième portée que l’auteure principale de l’étude, Christina Hansen Wheat de l’université de Stockholm, a remarqué que des louveteaux âgés de huit semaines étaient eux aussi attentifs, lorsqu’un étranger lançait une balle en leur demandant de la rapporter – et ce sans avoir été entraînés auparavant.

Quand j’ai vu le premier louveteau rapporter la balle, j’ai eu la chair de poule.
Christina Hansen Wheat, chercheuse de l’université de Stockholm

«Quand j’ai vu le premier louveteau rapporter la balle, j’ai eu la chair de poule -- ouah, ça c’est inattendu», a-t-elle raconté. «Ensuite, deux autres ont fait pareil, c’était vraiment enthousiasmant.»

Trois des treize louveteaux ont ainsi montré qu’ils pouvaient jouer à ce jeu avec constance. Ces variations dans la réponse des loups – ancêtres des chiens – à des comportements humains ont ainsi pu être, dès l’origine, un facteur clé dans leur sélection par les hommes préhistoriques.

«Nouvelle pièce au puzzle»

Selon la chercheuse, cette découverte ajoute «une nouvelle pièce au puzzle» de la domestication canine. Le champ de recherche est très mouvant, les scientifiques étant en désaccord sur la chronologie, l’origine géographique et les conditions ayant conduit à l’un des partenariats les plus féconds entre l’homme et le règne animal.

Et puisqu’un tel trait de caractère peut être absent chez la majorité des loups, mais présent chez d’autres, un grand nombre d’entre eux devront être testés, prévient-elle, afin d’identifier le ou les gènes(s) responsable(s) de ces différences.

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