Dans l’imaginaire collectif, les Vikings sont souvent vus comme une population de guerriers sanguinaires. Le cinéma et la télévision les représentent le plus souvent comme des géants blonds aux yeux bleus venus du Nord pour attaquer l’Europe.
Une étude publiée le 16 septembre dans le magazine «Nature» pourrait bien faire nous faire revoir notre copie. L’analyse retrace la manière dont les Vikings ont essaimé l’Europe depuis la Scandinavie et révèle que des gens d’origines non scandinaves avaient adopté leur mode de vie. Nombre d’entre eux avaient en réalité des cheveux noirs.
Du Royaume-Uni à l’Islande, en passant par la France et l’Ukraine, des centaines de squelettes ont été collectés dans différents sites datant de l’Âge des Vikings (située entre 750 et 1050, ndlr). Un séquençage de leur ADN a permis de déterminer que l’identité viking ne se limitait pas aux descendants scandinaves.
En Norvège, plusieurs individus ont été enterrés comme Vikings, mais leurs gènes les ont identifiés comme Saami, «un groupe indigène génétiquement plus proche des Asiatiques de l’Est et des Sibériens que des Européens», note le magazine Science.
Être Viking n’était donc pas juste une question d’hérédité, mais dépendait plus largement d’une façon de vivre.