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Biodiversité: le faucon pèlerin, oiseau de l'année 2018

Empoisonné par des éleveurs de pigeons, fauché par les pales des éoliennes, le faucon pèlerin vit des heures difficiles depuis sa réintroduction en Suisse dans les années 70. L'oiseau le plus rapide du monde est l'oiseau de l'année 2018 de l'association BirdLife.

30 janv. 2018, 12:41
Le faucon pèlerin peut atteindre, en piqué, les 300 km/h (illustration).

Le faucon pèlerin, dont environ 300 couples vivent en Suisse, a été déclaré oiseau de l'année par l'association BirdLife. Un rapace qui voit ses effectifs baisser en raison des empoisonnements et des collisions contre les éoliennes.

Ce rapace avait presque entièrement disparu de Suisse en raison de l'utilisation du pesticide DDT dans l'agriculture. La recolonisation a repris après l'interdiction de ce produit dans les années 70. Aujourd'hui, la plupart des faucons pèlerins nichent sur les falaises du Plateau et du Jura.

 

 

Mais de nouveaux dangers guettent celui qui est considéré comme le chasseur le plus rapide du monde, avec un vol en piqué qui peut atteindre 300 km/heure. BirdLife Suisse a ainsi enregistré plus d'une dizaine de cas d'empoisonnements par des éleveurs de pigeons qui enduisent leurs animaux avec un poison très dangereux. Mais le nombre réel d'empoisonnements devrait être plus élevé. Deux éleveurs ont été identifiés et condamnés, précise l'association.

Birdlife, qui estime à 15% la baisse de la population des faucons pèlerins en Suisse ces dernières années, pointe aussi comme dangers les risques de collisions avec les éoliennes ou les bâtiments vitrés ainsi que les dérangements des sites de reproduction dus aux grimpeurs.

 

 

Birdlife appelle ainsi à un "engagement constant et une protection rigoureuse" pour que ce rapace ait un avenir en Suisse. L'association réclame une lutte contre les empoisonnements, davantage de biodiversité en milieu urbain et des efforts pour lutter contre les pesticides les plus toxiques. Des mesures qui ne profiteront pas uniquement au faucon pèlerin, mais à de nombreuses autres espèces, y compris l'homme, souligne BirdLife.

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